Interview d’Avigdor Liberman, sur Kol Yisrael, Reshet Bet, le 25 Août 2010 ( 1ère partie )

Avigdor Lieberman - ministère des Affaires étrangères israélien
Yaron Dekel : Dans huit jours le Premier ministre participera à un sommet à Washington avec le président de l’autorité palestinienne. Seront aussi présents le roi de Jordanie et le président égyptien. Vous êtes ministre des Affaires étrangères et avez déclaré il y a longtemps, que cette démarche ne mènerait nulle part. J’imagine que vous n’avez pas changé d’avis sur ce point.
Avigdor Liberman : Comme d’habitude, je ne regarde que les faits. Les Palestiniens ne souhaitent manifestement pas aboutir à la paix ni même parvenir à des avancées de façon véritable et sincère. Ils vont participer à ce sommet parce qu’ils y sont forcés. Ils y vont armés à l’avance de conditions et de demandes qui torpilleront ou empêcheront toutes négociations sérieuses et véritables. Je pense qu’il est clair qu’il ne s’agira que d’un autre évènement identique à ceux qui se sont déroulés à Madrid ou à Naples. Il est évident que les démarches des deux parties sont fondamentalement différentes. Il est difficile de parler d’un accord de paix d’ici un an et qu’avons-nous accompli en 17 ans depuis Oslo ? Soudain, dans un délai d’un an nous atteindrions un certain type de règlement ? Je suis donc extrêmement prudent, et je pense que moins nous attendrons mieux ce sera.
Yaron Dekel : Les Américains devraient aussi réduire leurs attentes Monsieur le Ministre ?
Avigdor Liberman : Je pense que tout le monde le devrait. Les Américains, les Européens, tout le monde doit réduire ses attentes. Personne n’a soudain découvert une formule magique. Nous ne sommes pas aujourd’hui clairement engagés dans une voie qui nous conduira dans un an à un règlement permanent, à une fin du conflit, et à la solution à tous les problèmes complexes tels que les réfugiés, Jérusalem, les implantations, l’expansion juive et ainsi de suite. Je ne vois nulle part une telle solution magique malgré toutes les tentatives de contaminer tout le monde avec le même optimisme. Je pense que rien ne s’oppose à réduire les attentes et à être réaliste.
Yaron Dekel : Vous avez dit que les Palestiniens allaient placer immédiatement une mine sur la table à savoir un appel pour un gel de la construction en Judée et en Samarie. Le Premier ministre en a parlé hier depuis son lieu de vacances dans le nord. Rappelons ce que dit le Premier ministre sur le renouvellement des constructions après le 26 septembre :
[Premier Ministre Binyamin Netanyahu:] “Ce gel est pour la période de report, pas plus tard. Et lors de réunions de cabinet nous avons dit clairement qu’à la fin de cette période, la construction reprendrait. Le gel a commencé il y a dix jours et il continue.”
Est-ce que le Premier ministre vous a convaincu M. Liberman ?
Avigdor Liberman : Je pense d’abord, concernant les Palestiniens que quiconque vient avec une approche du tout ou rien se retrouvera finalement avec rien. Et cela devrait être clair pour eux. Avec une attitude comme la leur on ne va nulle part.
Yaron Dekel : Je vous ai posé une question sur le Premier ministre et vous me répondez sur les Palestiniens.
Avigdor Liberman : La décision du cabinet est explicite. Et je n’ai aucune raison de douter de ce que le Premier ministre a dit. Nous avons pris une décision sans équivoque de dix mois et il n’y a pas de raison pour nous de continuer à geler les constructions. Ce n’est pas seulement au sujet des implantations et je souhaite insister sur ce point : les Palestiniens parlent aussi de Jérusalem.
En ce moment sur la table il y a 1000 unités de logement à Ramot et 600 autres dans des quartiers comme Guilo, Talpiot-Est, Har Homa et Pisgat Ze’ev. Est-ce qu’on attend de nous de continuer à geler la construction de 1600 logements qui sont déjà passées par toutes les procédures, les permis de construire, les appels d’offres pour la construction, les entrepreneurs et l’exécution?
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