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Tournoi de judo israélo-palestinien au Japon : promouvoir l’idée de paix à travers le sport

Yasuhiro Yamashita

Des adolescents israéliens et palestiniens vont participer dimanche au tournoi de judo de Fukuoka, qui veut promouvoir l’idée de paix à travers le sport, a déclaré Yasuhiro Yamashita, son organisateur et champion olympique 1984. « L’une des choses les plus importantes dans l’esprit du judo est le respect de l’adversaire, qui n’est pas un ennemi mais quelqu’un qui vous aide à vous améliorer« , a déclaré lors d’une conférence de presse Yamashita, 53 ans, champion olympique toutes catégories à Los Angeles, qui a invité des adolescents de ces deux pays. « A travers des échanges entre Japonais et participants d’autres continents, j’espère que ces enfants israéliens et palestiniens vont vivre une expérience enrichissante et développer leur sens de l’amitié« . Au cours de leur séjour au Japon, ces adolescents se rendront également au Mémorial pour la Paix à

Hiroshima.Yamashita et Kose Inoue (32 ans, champion olympique des moins de 100 kg à Sydney en 2000) avaient effectué en juillet dernier une visite en Israël et dans les territoires palestiniens où ils avaient organisé un stage de judo pour enfants. Au cours de leur séjour, ils avaient entraîné des scolaires, 32 Israéliens et 25 Palestiniens, dont plus d’une douzaine participeront au tournoi de Fukuoka ce dimanche.

Source : AFP

Le boycott d’Israël va envenimer le conflit Israelo-Palestinien

Par Denis MacShane

Kauf nicht bei Juden – « N’achetez pas chez les juifs » – est de retour. L’appel au boycott du commerce juif est une vielle lubie politique de l’Europe. Une fois de plus, alors qu’une avalanche de haine s’abat contre Israël, a droite comme à gauche, des idéologues islamistes aux élites culturelles, on souhaite punir les juifs. Que les actions du gouvernement israélien soient critiquables est un fait. Mais quels sont les arguments au fond ?

Premièrement, qu’Israël à tort de défier le droit international en tant que force d’occupation de la Cisjordanie. Mais que dire de la Turquie ? Celle-ci compte 35 000 soldats occupant le territoire d’une république souveraine – Chypre. Ankara a envoyé des centaines de milliers de colons dans le nord de Chypre. La Turquie a été appelée maintes fois par les Nations unies à retirer ses troupes. Au lieu de cela, elle se voit encore accusée de la destruction d’anciennes églises chrétiennes de Chypre du Nord.

A-t-on appelé à un boycott de la Turquie ou incité les entreprises à se désinvestir du pays ? Non, seuls les juifs d’Israël sont visés. Et que penser de l’Inde ? 500 000 soldats indiens occupent aujourd’hui le Cachemire. Selon Amnesty International, 70 000 musulmans ont été tués au cours des vingt dernières années par les forces de sécurité et les soldats indiens. Ce nombre dépasse de loin les musulmans palestiniens tués par les forces israéliennes pendant la même période. Cependant, les idéologues de l’islamisme se concentrent sur les juifs, pas les Indiens.

Se permet-on de parler du Sahara occidental et de la fermeture de la frontière du Maroc par l’Algérie qui rend la vie sur place bien plus difficile que celle des Palestiniens à Ramallah ou à Hébron ? Non, on ne risque pas. Voltaire – aussi antisémite qu’il fut – aurait sans doute raillé l’hypocrisie de ces nouveaux grands prêtres qui souhaitent uniquement attirer la malédiction sur la tête des juifs en Israël.

Deuxièmement, le désir de paix au Proche-Orient est une priorité mondiale. Mais la paix exige la reconnaissance de l’existence de l’Etat juif d’Israël. Quarante Etats membres de l’Organisation des Nations unies ont le mot « musulman » ou « islamique » dans leur titre. Nul ne conteste leur droit à exister ou à se défendre. Israël s’est retiré unilatéralement de Gaza, mais sa récompense fut de voir le territoire transformé en champ de tir de missiles destinés à tuer des juifs. Il y a eu plus de missiles tirés depuis Gaza contre Israël que de missiles V1 ou V2 tombés sur Londres en 1944. Personne n’a reproché à Churchill d’avoir riposté avec autant de force que possible, lorsque des villes comme Hambourg ou Dresde subissaient la colère de la Royal Air Force. En revanche, si les Israéliens engagent la moindre action contre les tueurs de juifs du Hamas, alors toute la haine du monde s’abat sur eux.

Troisièmement, il est difficile de voir comment on peut faire la paix avec un Israël que beaucoup cherchent à discréditer en tant qu' »Etat d’apartheid ». J’ai travaillé dans les années 1980 avec le mouvement syndical noir en Afrique du Sud. On devait se cacher dans les fossés quand la police de l’apartheid parcourait les cantons pour traquer les activistes politiques. Je ne pouvais pas nager depuis la même plage que ma femme, une française vietnamienne, à cause des lois racistes de l’Afrique du Sud. A l’inverse, les Musulmans et les Juifs nagent au large des mêmes plages de Tel Aviv. Ils peuvent séjourner dans les mêmes hôtels, être élus au même Parlement et faire appel à un système judiciaire indépendant. Par définition, un Etat d’apartheid n’a pas le droit d’exister et ne peut pas être membre de l’Organisation des Nations unies. La campagne de stigmatisation d’Israël en tant qu’Etat d’apartheid vise à en faire un « non-Etat », n’ayant ainsi pas le droit d’exister. Comment la paix peut-elle être conclue avec un Etat dont les opposants nient son existence-même ?

Au Royaume-Uni, au Canada et en France, des journalistes ou professeurs ont appelé au boycott des médias et des universités israéliens. Mais les écrivains, journalistes et professeurs israéliens sont en réalité les principaux opposants aux politiques contre-productives de leur gouvernement. Les boycotter revient à donner encore plus de pouvoir entre les mains des nationalistes russes qui contrôlent désormais la droite en Israël. Les attaques contre la liberté des médias, contre les femmes, les homosexuels, ou les avocats sont mille fois pires en Iran ou en Arabie saoudite En Syrie ou en Lybie, il n’y a pas de démocratie. En Jordanie, la démocratie reste limitée. Enfin, dans tout le monde arabe, les mouvements des frères musulmans affichent ouvertement leur antisémitisme. Appelle-t-on au boycott de ces Etats, de leurs journalistes ou de leurs professeurs ? Non. On appelle plutôt – à juste titre – à l’engagement, les contacts, le débat et la discussion. Beaucoup même réclament des négociations avec le Hamas, qui emploie dans sa Charte un langage des plus antisémites, à l’image d’un Alfred Rosenberg ou des autres idéologues nazis.

 

NE PAS REVENIR À LA HAINE DU PASSÉ

Pourtant on estime que les négociations avec les leaders politiques, les avocats ou intellectuels juifs doivent être boycottés. Cette politique visant à rendre les citoyens juifs d’Israël victimes d’un désaveu mondial va envenimer la crise au Moyen-Orient. Si elle était appliquée de façon uniforme à tous les Etats qui occupent et oppriment des territoires qui ne sont pas les leurs, elle pourrait avoir un certain fondement moral. Si le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions appelait également à un boycott et des sanctions contre le nouvel antisémitisme de l’extrême droite en Europe, cela aurait alors plus de sens. Un parti ouvertement antisémite, le parti Jobbik, parcourt aujourd’hui la Hongrie dans un uniforme d’avant-guerre fasciste. Des hommes politiques antisémites sont élus au Parlement européen. En Allemagne, l’économiste et politicien Thilo Sarrazin se permet de décrire les Juifs comme ayant « des gènes différents » des autres. Et de nos jours, des Européens de tous les peuples font à nouveau entendre leur voix pour s’écrier Kauft nicht bei Juden.

Ceux qui désavouent les politiques de la droite Israélienne doivent trouver d’autres outils de langage que celui de l’antisémitisme classique. Moi-même je ne suis pas juif. En tant que député britannique, je travaille avec des milliers de musulmans dans ma circonscription. Je me retrouve plus souvent dans les mosquées que dans les églises. Je suis fier de mes amis musulmans qui sont pairs, députés, conseillers municipaux, ou qui occupent des postes importants en tant que journalistes, avocats, médecins et intellectuels. Les 20 millions de musulmans européens sont confrontés à de nouvelles haines et nouveaux rejets qui doivent être combattus. Mais ils ne tireront aucun profit des campagnes de haine contre les juifs en Israël. En tant qu’Européens, nous devons dépasser le vieux langage du boycott et des campagnes économiques contre les juifs en Israël. Israël, la Palestine et l’Europe doivent construire leur avenir et faire le XXIe siècle, non pas revenir à la haine du passé.

Denis MacShane a présidé une commission d’enquête de la Chambre des communes sur l’antisémitisme actuel en Grande-Bretagne. Il est l’auteur de « Mondialiser la haine. Le nouvel antisémitisme ! » (Weidenfeld et Nicolson).

Denis MacShane, député britannique, ancien ministre de des affaires européennes

 

Le Hamas assure qu’il ne reconnaîtra jamais Israël

Devant une foule immense, le chef du Hamas a déclaré que son mouvement ne reconnaîtrait jamais Israël. Ses partisans, dont le nombre a été évalué à 250 000 par les organisateurs, se sont rassemblés ce mardi à l’occasion du 23ème anniversaire du Hamas.

Ismael Haniya , chef du mouvement terroriste Hamas

La charte du mouvement islamique prône la destruction de l’Etat hébreu. En novembre, son dirigeant Ismaïl Haniyeh avait fait naître des spéculations en déclarant que le Hamas pourrait accepter un référendum sur un traité de paix prévoyant la création d’un Etat palestinien.

“Il n’y a pas d’avenir pour l’occupation de la terre palestinienne, a déclaré Ismaïl Haniyeh qui a fait entendre qu’un éventuel accord de paix ne comporterait aucune reconnaissance d’Israël et aucune concession sur une quelconque portion de la terre de Palestine.”

De son côté, le président de l’Autorité palestinienne a rencontré l‘émissaire des Etats-Unis George Mitchell avant de se rendre en Egypte. Mahmoud Abbas veut des garanties américaines sur toutes éventuelles négociations de paix indirectes.

Source : Euronews.fr

Le ‘Hamas appelle au meurtre des communistes , des chrétiens et des juifs

Ismaïl Haniyeh , chef du hamas

Que les islamistes palestiniens appellent au meurtre des chrétiens et des Juifs est dans l’ordre des choses. Enfin, dans la logique perverse de l’idéologie islamiste. Mais les communistes ?

 

 

Une vidéo sur la télévision officielle du Hamas appelle  Allah à tuer les Juifs, les chrétiens, les communistes et leurs partisans. La vidéo demande à Allah de « les compter et de les tuer jusqu’au dernier, et de n’en laisser pas même un seul. »

Comme Palestinian Media Watch l’a signalé plusieurs fois cet appel au meurtre des non-musulmans [et des non-Arabes] est une prise de position régulière par les deux autorités politiques le Fata’h et le ‘Hamas ainsi que des dirigeants religieux  « palestiniens » depuis de nombreuses années et ce à partir de Juillet 2000 .

Pendant des années, des sermons ont été prononcés par des leaders religieux sur la télévision officielle de l’Autorité Palestinienne dirigée par Yasser Arafat et maintenant Ma’hmoud Abbas. Les appels au meurtre  des Juifs ont été régulièrement présentés   comme une obligation religieuse et un respect de l’idéal islamique .

Grâce au travail de PMW qui a dévoilé la teneur de ces sermons et qui a conduit à la critique et aux pressions internationales , Ma’hmoud Abbas, dont le bureau  contrôle la télévision « palestinienne » , a été contraint d’empêcher la diffusion de sermons appelant à l’extermination des Juifs à la télévision palestinienne.

Le dernier sermon de cette nature à la télévision palestinienne remonte à Janvier 2010 .

Source : http://www.palwatch.org/main.aspx?fi=157&doc_id=3895

Transcription :

« Allah, ô notre Seigneur, vaincs tes ennemis, les ennemis de la religion
[l’islam] en tous lieux.
Allah, Combats les Juifs et leurs sympathisants,
les chrétiens et leurs partisans,
les communistes et leurs partisans.
Allah, Comptez les  tueez jusqu’au dernier, et n’en laissez pas même un seul. « 

[Chaîne de télévision ‘Al-Aqsa (‘Hamas), le 3 décembre 2010]

Dernières conditions préalables palestiniennes pour la poursuite des négociations

Après l’expiration de la période du moratoire de dix mois de gel sur la colonisation, l’Autorité palestinienne [AP] a annoncé des conditions préalables à la poursuite des négociations de paix avec Israël : cesser toute construction dans les quartiers juifs et les implantations au-delà de la ligne de cessez-le-feu de 1948.

En réaction, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a déclaré hier:
« J’appelle le président Abbas à poursuivre les pourparlers francs et sincères que nous venons juste de commencer, afin de parvenir à un accord de paix historique entre nos deux peuples. » Le Premier ministre Netanyahu a ajouté: « J’espère que le président Abbas va poursuivre ses négociations et continuer avec moi, sur la voie de la paix, que nous avons commencé il y a trois semaines seulement… Israël a accompli des progrès considérables en vue d’aider les Palestiniens en assouplissant les restrictions imposées pour améliorer leur qualité de vie, tant en Judée et en Samarie, que dans la bande de Gaza et je dis au président Abbas : ‘pour l’avenir de nos deux peuples, concentrons-nous sur ce qui est vraiment important. Marchons d’un pas accéléré et sincère afin de parvenir à un accord cadre de paix historique dans l’année en poursuivant nos discussions. »

Contexte
Israël cherche à parvenir à un règlement de paix négocié avec ses voisins palestiniens dès que possible. Par conséquent, Israël est opposé au pré-conditionnement des pourparlers de paix en général, et à cette dernière condition palestinienne en particulier, pour les raisons suivantes :

• Les conditions préalables sont contre-productives Selon l’Etat d’Israël, les conditions préalables de ce genre sont contre-productives pour la paix.
Les pourparlers de paix devraient être utilisés comme une occasion de résoudre les différences, non pas de créer de nouveaux obstacles. Les États-Unis et Israël ont fait clairement état dès la reprise des négociations directes à Washington il y a trois semaines, que les pourparlers directs israélo-palestiniens seraient effectués sans conditions préalables. Les conditions préalables palestiniennes avaient déjà retardé les négociations pendant 18 mois. Pourtant, presque immédiatement dès que ces négociations directes ont repris, les Palestiniens ont à nouveau transformé leurs conditions préalables à des pourparlers en désaccord entre les parties.

• Les conditions préalables ne sont pas une ‘tactique réciproque’ S’il est naturel que les deux parties aient des revendications concernant les actions de l’autre, Israël ne les utilise pas comme une menace pour sortir des entretiens.
Poser des conditions préalables est une tactique palestinienne, non utilisés par Israël. Israël pourrait aussi transformer chaque désaccord avec les Palestiniens en conditions préalables à des pourparlers directs. Chaque jour, l’Autorité palestinienne (AP) se tient derrière les incidents conduisant à l’incitation à la haine contre Israël dans les écoles et les médias palestiniens. L’AP mène également une campagne internationale visant à délégitimer Israël. Et il y a un problème encore plus fondamental que la tenue des pourparlers de paix avec le président Mahmoud Abbas qui peut être une perte de temps alors que la moitié du peuple palestinien est contrôlée par le Hamas – une organisation terroriste qui appelle ouvertement à la destruction d’Israël. Toutes ces questions donneraient des raisons légitimes à Israël de ne pas négocier. Mais Israël essaie de trouver des solutions à la table des négociations, sans chercher d’excuses pour s’en éloigner.

• Aucune condition préalable sur les implantations ne peut se justifier La colonisation israélienne n’a rien de nouveau et n’a jamais empêché les discussions dans le passé. En effet, les colonies n’ont jamais empêché Israël de participer à des négociations sérieuses et à faire de nombreux compromis en faveur de la paix.
Pour les 17 dernières années, les Israéliens et les Palestiniens ont négocié sans que les Palestiniens mettent comme condition préalable à des entretiens leur demande de gel de la colonisation. Le président Abbas a négocié avec Ehud Olmert pendant plus d’un an tandis que la construction de colonies se poursuivait – négociations au cours desquelles Abbas est presque parvenu à un accord.

Israël a démontré à maintes reprises que la question des colonies ne fait pas obstacle à des négociations sérieuses et aux compromis en faveur de la paix. La paix a été réalisée avec l’Egypte et la Jordanie, l’accord d’Oslo a été signé avec l’Autorité palestinienne, et Israël s’est désengagé de Gaza – malgré les colonies. Il n’y a donc pas de justification historique à boycotter les pourparlers de paix en raison de la question des colonies.

• Toute exigence de conditions préalables cause des retards inutiles
Après avoir perdu 9 mois, l’Autorité palestinienne menace maintenant d’un nouveau report le progrès actuel vers la paix.

En Novembre dernier, le gouvernement d’Israël a fait quelque chose que le secrétaire américain Clinton a qualifié à juste titre de ‘sans précédent’. Il a décidé d’un moratoire de 10 mois sur la construction de logements nouveaux dans les colonies. Ce moratoire a imposé à la politique israélienne de ne pas construire de nouvelles colonies et de ne pas exproprier les colonies existantes de terres supplémentaires. Israël dit explicitement que le moratoire était une mesure de confiance en gelant un temps toute construction pour faciliter l’entrée des Palestiniens en pourparlers directs.

Malheureusement, l’Autorité palestinienne a officiellement rejeté le moratoire comme inacceptable et a choisi de ne pas entamer des négociations durant cette période. Après avoir perdu neuf mois en restant à l’écart, les Palestiniens menacent maintenant de se retirer de la table des négociations si leur demande de prolongation du moratoire n’est pas respectée. Les Palestiniens jugeaient ce moratoire inacceptable et ils disent maintenant qu’il est essentiel. Un temps précieux a été gaspillé, et leur posture risque d’en faire perdre maintenant encore. Des négociations sérieuses doivent commencer, où Palestiniens et Israéliens montrent qu’ils peuvent surmonter leurs divergences par le dialogue plutôt que par une exigence préalable.

• Les conditions préalables nuisent à un compromis négocié
Israël est déterminé à parvenir à un accord-cadre de paix avec les Palestiniens dans l’année à venir. Cela exigera des compromis sur de nombreuses questions difficiles. L’Etat d’Israël pose la question suivante, « si nous ne pouvons pas trouver un compromis temporaire à la construction dans les colonies au cours de la prochaine année, comment allons-nous trouver des compromis permanent sur les questions plus difficiles qui nous divisent ? » La capacité des parties à surmonter avec succès des divergences sur la construction des colonies est à bien des égards un test décisif de leur capacité à résoudre les problèmes historiques encore plus complexes qui nous guettent dans ces pourparlers.

Il convient de rappeler que la question principale n’est pas l’accord sur les « colonies » (en anglais, settlements), mais « l’accord de paix » (en anglais, settlement). Israël est prêt à discuter toutes les questions essentielles du conflit, y compris l’avenir des colonies juives dans les territoires contestés. Les Palestiniens mettront leurs positions sur la table et Israël également. C’est là que la question des colonies doit être traitée.

Israël est prêt à négocier une paix historique. Israël demande instamment à ses partenaires palestiniens de ne pas rater une fois de plus une occasion historique pour la paix.

De jeunes Israéliens et Palestiniens présentent à l’Assemblée nationale leurs propositions de paix

Mardi 21 septembre 2010

 CONSTRUIRE LA PAIX
LES JEUNES ISRAELIENS ET PALESTINIENS S’ENGAGENT

Ecole de Lod (Israël) – 28 juillet 2010

 Ils sont 20 Israéliens et Palestiniens
Ils ont entre 15 et 18 ans…
Parce que, pour eux, il y a urgence…
Ils ont décidé de venir à Paris pour présenter
leur Plan de Paix

Ecole de Shu’afat (Territoires palestiniens) – 27 juillet 2010

Dans le cadre de la Journée mondiale de la paix, une délégation de jeunes Israéliens et Palestiniens viendront présenter leurs propositions pour la paix à l’Assemblée nationale, le mardi 21 septembre.

Cette manifestation est organisée, sous le patronage du Président de l’Assemblée nationale, par Mme Valérie Hoffenberg, représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient

 

 

Le caractère irrationnel de la « focalisation sur les événements du Proche-Orient »

Le journal La Croix a publié récemment un article commentant le rapport d’Oxfam France du 19 août 2010 : Conflits et protection des populations – Baromètre de la protection des civils 2010 

« Un rapport publié jeudi 19 août à l’occasion de la journée humanitaire mondiale, met en évidence des disparités dans le traitement des crises »

« Pourquoi le Conseil de sécurité des Nations unies ne se penche-t-il que sur certains conflits, et pas sur d’autres, tout aussi voire plus meurtriers ? », s’interrogent les rapporteurs.

Le diagramme publié par La Croix a éveillé ma curiosité, je suis donc allée aux sources, et ai lu plusieurs pages du rapport d’Oxfam France, organisation non suspecte de complaisance à l’égard d’Israël et proche du pro-palestinisme militant.

(Les diagrammes proviennent du rapport. On peut cliquer pour agrandir. J’ai ajouté le cadre rouge. )

A. Extraits du rapport concernant l’aide au développement :

– Action de la communauté internationale (page 2)

« En termes d’APD (aide publique au développement) par habitant, un Afghan a reçu en 2008 179 dollars d’aide, un Irakien 340 dollars, un Palestinien 682 dollars, un Congolais 25 dollars, un Pakistanais moins de 10 dollars.
Un Congolais a bénéficié de 27 fois moins d’aide au développement qu’un Palestinien, de 7 fois moins qu’un Afghan ;

(TPO = Territoires Palestiniens Occupés ; RDC = République Démocratique du Congo)

De la part de la France, un Congolais a reçu 0,49 dollar en 2008, un Irakien près de 11 dollars, un Palestinien 20 dollars. » (page 45).

Je traduis :

De la part de la France un Palestinien a donc bénéficié de 40 fois plus d’aide au développement qu’un Congolais !

(diagramme également publié par le journal La Croix )

– aide européenne :

« en comparant la proportion d’APD par habitant, on s’aperçoit que les Palestiniens reçoivent le financement le plus important par habitant : plus de 680 dollars par personne, alors qu’un congolais reçoit 25 dollars. » (page 47)

B. Extrait du rapport concernant les violences

20101.2. Violences

1.2.1. Les civils, principales cibles des conflits

En 2009…

v Sur l’ensemble de l’année 2009, 5 000 civils ont été tués dans le conflit entre le gouvernement pakistanais et les rebelles, plus de 8 500 civils ont été blessés ;

v Au sud-soudan, où un accord de paix a été signé en 2005, au moins 2 500 civils ont été tués en 2009 ;

v En 2009, le conflit dans le territoire palestinien occupé a blessé six fois plus de civils palestiniens à Gaza qu’en 2008, et a tué près de trois fois plus d’enfants ;

v En Afghanistan, on a compté officiellement 3 566 civils blessés et 2 412 civils tués en 2009. Un enfant par jour y a été tué en 2009 ;

v Plus de 15 000 viols ont été documentés par les nations unies en RDC. Plus de 200 000 viols ont été recensés depuis 1998. La MONUC a encore documenté 848 nouveaux cas de recrutement d’enfants en 2009 – contre 8 000 documentés par le Fonds des nations unies pour la population en 2008 ;

v La Colombie comptait en 2008 entre 8 000 à 11 000 enfants soldats, sans que les chiffres soient disponibles pour 2009.

On notera que, très curieusement  (!), et contrairement aux données qu’il publie pour les autres pays, le rapport ne donne pas de chiffre global du nombre de civils palestiniens tués à Gaza. Ce nombre bien plus faible que celui des autres pays cités, et cependant plus élevé que les autres années puisque il s’agit de l’année de la « disproportionnée » riposte israélienne contre les tirs de Qassam, ne serait pas en faveur de l’image d’un Israël état criminel, amateur de sang d’enfant palestinien.

Et une fois de plus, il convient d’insister sur la situation tragique du Congo, principalement le Kivu, lieu de conflits interminables qui ont fait environ 5 millions de morts depuis 1996 selon OXFAM, ce qui en fait le conflit le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Mais en Belgique, le pays colonisateur du Congo, les militants belges d’Oxfam sont indifférents et préfèrent manifester en se travestissant en soldats israéliens buveurs de sang. (voir ici ) Et aux violences meurtrières, il faut ajouter les centaines milliers de viols perpétrés de manière atroce sur des femmes et des fillettes, et les deux millions de réfugiés en provenance du Kivu. Et cela se passe dans l’indifférence totale.

Quant au Pakistan « Avant même la crise climatique de ces dernières semaines, ce pays a été en 2009 le théâtre du plus important déplacement de population dans le monde depuis dix ans au moins, note Nicolas Vercken, d’Oxfam-France. Sauf qu’on n’en a pas parlé. »

Ce qui nous amène au traitement des conflits par les médias.
C. Couverture des différents conflits

Le rapport insiste sur l’attention ciblée des médias. Ce sont les choix éditoriaux qui influencent la réponse humanitaire.

« L’image qu’ils donnent oriente de manière significative la perception de la communauté internationale comme son intérêt potentiel pour une crise ou un pays en particulier ; cela a donc un impact direct sur la volonté et la capacité des décideurs à mobiliser des ressources économiques, militaires ou diplomatiques pour résoudre un conflit et protéger les civils de manière adéquate dans un conflit donné. Ils peuvent également influer sur la volonté ou la capacité des acteurs humanitaires à intervenir dans un pays donné. »

On découvre aussi dans le rapport un autre élément étonnant : le nombre de déclarations du ministre des affaires étrangères français Bernard Kouchner. Pour la Palestine, trois fois plus de déclarations que pour l’Afghanistan et le Tchad, pays où la France est engagée militairement.

Le rapport d’Oxfam met bien en évidence, en faits et en chiffres, le caractère irrationnel de la « focalisation sur les événements du Proche-Orient ». Mais ce caractère irrationnel affecte l’organisation elle-même, puisque le rapport émane d’une organisation dont l’un des dossiers prioritaires est l’arrêt du blocus de Gaza. N’y a-t-il pas une contradiction ?

Et qu’en est-il du pouvoir des Juifs si puissants, ceux qui sont censés contrôler les médias ? Sont-ce eux qui « orientent de manière significative » l’intérêt de la communauté internationale pour la Palestine et les Palestiniens ?

Source : http://lavissauveaconditiondeclairer.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/08/22/palestine-congo-40-a-1.html