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Noël à Jérusalem…

Nazareth qui semble en général endormie reprend vie chaque année avec l’arrivée des  pèlerins. Noël est plus visible à Jérusalem que dans tout autre endroit en Israël. Bien que les rues ne soient guère ornées de guirlandes dans la ville, la présence de la fête se fait fortement sentir à Jérusalem, avec les natifs catholiques et protestants de Jérusalem et les foules de touristes chrétiens qui portent l’esprit de Noël dans les anciennes ruelles de la Vieille ville et dans les artères des quartiers arabes, surtout dans la moitié orientale de Jérusalem.

Jérusalem où de nombreux chrétiens orthodoxes célèbrent aussi la fête bien sûr, mais à une date ultérieure.

Distribution gratuite de sapins à Jérusalem

Comme vous le remarquerez dans la vidéo suivante, les fêtes traditionnelles de Noël dans la ville centrale de la foi sont devenues plus colorées ces dernières années grâce au White Christmas-et au renne Rudolph qui s’inspirent des fêtes répandues en Amérique.

Le rouge et les décorations vertes abondent dans l’ombre du Saint-Sépulcre, les sapins de Noël sont ornés de  lumières, un Père Noël costumé se tient dans une cour dans la Vieille Ville pour entendre les souhaits des enfants ; quant aux membres des églises de la Vieille ville, ils défilent dans les rues pour célébrer l’anniversaire d’un des habitants les plus célèbres de Jérusalem.

 Chaque année, la municipalité de Jérusalem distribue gratuitement des sapins de Noël pour les chrétiens de la ville, à la hauteur de la réputation de Jérusalem, ville multi-cultuelle, préservant ainsi l’esprit de fête dans les rues animées.

Aelia Capitolina révèle de nouveaux trésors

Site des fouilles (Photo : Shlomi Amami, Autorité des Antiquité d'Israël)

Un bain datant de 1.800 ans, appartenant à un établissement de bains utilisés par les soldats romains qui ont détruit le Temple, a été exposé lors des fouilles de l’Autorité des Antiquités d’Israël à l’occasion de la construction d’une nouveau Mikve (bain rituel) à Jérusalem.

Ce bassin de baignade romaine – partie d’un établissement de bains du deuxième au troisième siècles de l’ère commune – a été découvert lors de fouilles archéologiques de l’Autorité des Antiquités d’Israël suite à l’initiative de la municipalité de Jérusalem et de la Société Moriah pour le développement de Jérusalem, avant la construction d’un bain rituel pour hommes (Mikve) dans le quartier juif de Jérusalem.

Selon le Dr Ofer Sion, directeur des fouilles de l’Autorité des Antiquités d’Israël : « Nous avons été surpris de découvrir d’anciennes structures de bains à  l’endroit même où un Mikve doit être construit. Lors de la fouille, nous avons découvert un certain nombre de baignoires en plâtre du côté de la piscine. Sur le côté de la piscine, nous avons trouvé un tuyau utilisé pour la remplir avec de l’eau et sur le fond de la piscine un revêtement blanc de mosaïque industrielle. Le carrelage est estampillé de symboles de la dixième légion « Fretensis » – LEG X FR, trouvés sur le site et il semble qu’ils aient été utilisés pour couvrir un canal d’eau creusé dans le roc au fond de la piscine.

Des centaines de tuiles en terra cotta  ont été trouvées sur le sol de la piscine indiquant qu’il

Empreinte de patte de chien impressionnée sur une tuile (Photo : Shlomi Amami, Autorité des Antiquité d'Israël)

 s’agissait d’une structure couverte. La marque des soldats de la dixième légion, ayant la même forme que celle figurant sur les tuiles du toi et sur les briques de boue, témoigne du fait qu’ils ont bâti la structure. Il semble que l’établissement de bains ait été utilisé par ces soldats qui étaient en garnison, après la répression de la révolte de Bar Kokhba en 135 après J.C., lorsque la ville païenne Aelia Capitolina a été créée. Nous savons que le camp de la dixième légion était situé dans les limites de ce qui est aujourd’hui la vieille ville, probablement à côté du quartier arménien. Cette hypothèse est renforcée par la découverte de bains dans le quartier juif voisin ce qui prouve que les très nombreux soldats étaient éparpillés et qu’ils agissaient également hors du camp, dans d’autres parties de la vieille ville.  »

Le Dr. Sion ajoute: «Une autre découverte intéressante qui a provoqué l’excitation lors de la fouille, est l’empreinte d’une patte de chien qui a probablement appartenu à l’un des soldats. L’empreinte de la patte était fixée sur le symbole de la légion sur l’une des tuiles du toit. Cela aurait pu être fait accidentellement ou pour faire une plaisanterie.  »

Selon le Dr Yuval Baruch, archéologue du district de Jérusalem de l’Autorité des Antiquités d’Israël, «ce que nous avons ici est une découverte importante pour l’étude de Jérusalem. Malgré les fouilles archéologiques très étendues menées dans le quartier juif, jusqu’à maintenant aucun des bâtiments découverts n’a appartenu à la légion romaine. L’absence d’un tel savoir a conduit à la conclusion qu’Aelia Capitolina, la ville romaine créée après la destruction de Jérusalem, était petite et limitée en superficie.

La nouvelle découverte, ainsi d’autres de ces dernières années, montrent que la ville était considérablement plus grande que ce que nous avons précédemment estimé. Les informations sur Aelia Capitolina sont extrêmement précieuses et peuvent contribuer grandement à la recherche sur Jérusalem, parce que c’est la ville qui a déterminé le caractère et l’apparence générale de l’ancienne Jérusalem ainsi que de celle que nous connaissons aujourd’hui. La forme de la ville a déterminé le plan des murs et l’emplacement des portails jusqu’à ce jour.  »

L’Autorité des Antiquités d’Israël rapporte que les restes des établissements de bains de la Rome antique qui n’étaient pas couverts seront intégrés dans le nouveau mikve supposé être construit dans le quartier juif.

Vidéo: Le conflit Proche-Oriental expliqué simplement

 

Traduction : http://www.aschkel.info/ et http://lessakele.over-blog.fr/

Carnet de voyage d’un scientifique arabe en Israël

Y aller ou pas ?
En 2008, j’ai été invité à passer un été de recherche en neurosciences à la fois par l’Université hébraïque de Jérusalem et l’Universtié palestinienne Al Quds (Jérusalem-est et Cisjordanie). En tant qu’Egyptien, on m’a inculqué une grande prudence à être en relation avec des Israéliens ; jamais il ne me serait venu à l’esprit de me rendre en Israël. D’autres Egyptiens et probablement d’autres personnes issues du monde arabe ressentent la même chose. Quelques amis en Egypte m’ont conseillé de ne pas m’embarquer dans un tel séjour « immoral ». Pour beaucoup en Egypte, mettre un pied en Israël reste impensable, quel que soit l’objet de la visite. Mais les professeurs palestiniens que j’ai consultés n’ont fait aucune critique : ils m’ont encouragé à visiter Israël. Mes amis aux Etats-Unis n’ont émis aucune critique non plus, et j’ai réalisé que plusieurs Américains et Européens ayant visité Israël tenaient des propos variés quant à la politique israélienne, tout en discutant ouvertement de leurs opinions avec des Israéliens.

Plus j’y pensais, plus je réalisais que, indépendamment du point de vue que mes amis et moi pouvons avoir sur la politique israélienne, la possibilité d’acquérir une expérience scientifique dans un établissement de recherches renommé relevait d’une question distincte, et à peu près au moment de la date limite pour la décision, j’ai accepté l’invitation de me rendre en Israël.

Séjour en Israël
Après avoir atterri en Israël, en passant les douanes israéliennes et la sécurité, j’ai eu quelques instants d’inquiétude. Mais mes trois mois en Israël ont été scientifiquement et socialement enrichissants. J’ai passé la plupart de mon temps à l’Université hébraïque de Jérusalem et l’Universtié palestinienne Al Quds mais j’ai aussi visité de temps en temps l’Université de Haïfa. La ville et l’université de Haïfa se composent d’importantes populations juives et arabes, et les deux groupes se mélangent plus souvent qu’à Jérusalem.

Au tout début, l’Université hébraïque m’a aimablement aidé à obtenir un visa pour ma visite. À l’Université hébraïque, j’ai appris quelques techniques scientifiques sur des modèles animaliers de la maladie de Parkinson grâce à l’aide généreuse du Dr Boris Rosin. Les professeurs de l’Université hébraïque étaient très enthousiastes à mon égard en tant que collègue. Je les consulte encore sur de nombreuses questions ouvertes et sur des projets de recherche dans le domaine de la maladie de Parkinson, projet pour lesquels les neuroscientifiques de l’Université hébraïque jouent un rôle-clé international.

Ma vie sociale en Israël comme en Cisjordanie a également été enrichissante et éducative. J’ai visité de nombreuses régions d’Israël avec mes voisins arabes de Jérusalem, dont beaucoup étaient des étudiants à l’Université hébraïque. J’ai également été invité à plusieurs reprises au domicile des professeurs pour le dîner du Shabbat et des rencontres sociales, et j’y ai toujours été bien accueilli. Au nombre de ces occasions, je me suis senti plus apprécié que les gens qui visitent des pays européens, peut-être à cause de mon origine égyptienne.

Recherche scientifique
Les universités israéliennes produisent un niveau de recherche scientifique comparable à celui observé dans les pays occidentaux. Les institutions scientifiques israéliennes sont en constante expansion. Par exemple, l’Université hébraïque construit actuellement un nouveau centre névralgique de recherche scientifique valant plusieurs millions de dollars, et engage un plan de recrutement des meilleurs chercheurs du monde entier. Des scientifiques de renommée mondiale venant d’Italie, des Etats-Unis, d’Allemagne, du Canada, du Japon et de beaucoup d’autres pays sont constamment en visite ou invités aux conférences d’universités israéliennes. Israël tient de nombreuses réunions scientifiques annuelles auxquelles les chercheurs de divers pays assistent. Les étudiants de nombreux pays européens mènent leurs études supérieures en Israël. Beaucoup d’universités israéliennes ont conduit ou contribué à l’avancement de disciplines allant de la recherche biomédicale à l’agriculture ou l’ingénierie.

Il est triste que les pays voisins ne participent pas à ces activités. Il ne fait aucun doute que les institutions scientifiques et les chercheurs israéliens souhaiteraient recevoir la visite de chercheurs arabes pour collaborer avec eux. Il s’agit d’un jeu global gagnant-gagnant pour les deux parties, même s’il était plus bénéfique pour les chercheurs arabes. Les pays arabes ont besoin d’une interaction plus scientifique avec le monde extérieur, y compris avec Israël.
Après avoir acquis la science et l’expérience de la recherche mondiale auprès des universités israéliennes, les chercheurs arabes pourraient certainement représenter des atouts importants pour leur pays d’origine.

Il est également utile d’inviter des scientifiques israéliens et des chercheurs à participer à des conférences et à donner des conférences dans les pays arabes. Des scientifiques israéliens sont fréquemment invités à donner des conférences dans les universités importantes en Europe et aux États-Unis, souvent même en reconnaissance de leurs réalisations scientifiques, pour y donner des exposés liminaires lors de conférences annuelles. Des scientifiques israéliens rencontrent, toutefois, des difficultés à assister à des conférences dans les États arabes. Ne devrions-nous pas profiter également de ces esprits ? L’expérience israélienne dans l’avancement des sciences est un bon exemple à suivre pour les pays voisins, étant donné les similitudes géographiques et environnementales.

En Israël, j’ai visité à plusieurs reprises la Cisjordanie et de nombreuses villes arabes du nord d’Israël, tous étaient aussi chaleureux et heureux de ma visite. Beaucoup d’étudiants et des professeurs de l’Université Al Quds m’ont aussi accueilli comme un collègue, et avec eux, j’ai visité Bethléem, Ramallah, et d’autres villes palestiniennes. Presque tous les Palestiniens que j’ai rencontrés ont immédiatement reconnu mon origine égyptienne dès que j’ai dit un mot en arabe. C’est parce que beaucoup de Palestiniens et autres Arabes, ont grandi en regardant des films égyptiens, et sont très familiarisés avec le dialecte arabe égyptien. Ces moments ont été agréables.

L’Université Al Quds en Cisjordanie a de nombreux projets de collaboration scientifique avec l’Université hébraïque, bien que ces dernières années, la collaboration n’ait pas été aussi forte. J’ai visité quelques laboratoires à l’Université Al Quds. Par exemple, le Dr Mukhles Sowwan, un Palestinien de Jérusalem, a obtenu son doctorat de l’Université hébraïque, sous la supervision d’un professeur israélien, et est revenu en Cisjordanie pour lancer un laboratoire de premier plan en nanotechnologie à l’Université Al Quds. Le laboratoire du Dr Sowwan est enviable pour de nombreuses raisons et on ne peut s’empêcher d’espérer que d’autres scientifiques dans le monde arabe suivront l’exemple de M. Sowwan’s. Pourquoi les Arabes n’étudieraient-ils pas dans les universités israéliennes ? Comme le Dr Sowwan, pourquoi les Arabes n’auraient-ils pas des professeurs israéliens comme mentor et ne deviendraient-ils pas des chercheurs indépendants apportant leur propre contribution à l’entreprise scientifique mondiale ?

Pour beaucoup dans le monde arabe, le mot Israël suscite seulement des pensées politiques. Toutefois, il est important d’apprécier l’infrastructure avancée de la science en Israël et de reconnaître que, quel que soit son opinion politique, la collaboration scientifique avec Israël est non seulement possible mais aussi potentiellement bénéfique pour l’Égypte et d’autres pays arabes.

Ahmed Moustafa, PhD, est chercheur au Centre Neuroscientifique Moleculaire et Comportemental, Rutgers University, Newark, NJ

Rien ne vaut Jérusalem en été

Par Harvey Stein-Israel21c

« Cette ville est une « non-stop party ». Tout le monde a une image de Jérusalem en tant que la Ville Sainte, mais ce n’est pas la réalité », affirme une enthousiate habitante de Jérusalem à Harvey Stein d’Israel21c. Le journaliste s’en est allé la semaine passée découvrir la face festive et estivale de Jérusalem.

Le reporter a commencé son périple dans le centre ville sur l’avenue Ben Yehuda. On y trouve de nombreux cafés, marchands de glace, musiciens et danseurs de rue, fumeurs de narguilé et visiteurs de bars et cafés.

De jeunes Israéliens font la fête sur un toit à Jérusalem (photo: Miriam Alster-Flash90, courtesy Israel21c)

Il a continué sa tournée nocturne au nouveau Mamilla mall, adjacent à la vieille ville de Jérusalem, où tous les magasins sont ouverts et animés jusque tard dans la nuit. Il a ensuite visité la Foire annuelle des arts et métiers qui présente également des musiciens populaires tels que Dag Nahash, qui se produit sur la scène principale chaque soir.

L’été à Jérusalem rime aussi avec le festival du vin au Musée d’Israël, le festival de la bière, le festival international de la marionnette et Tu B’av, le festival juif de l’amour, célébré sur Emek Refaim, la rue principale de ce quartier très populaire de la capitale, que l’on nomme la Colonie Allemande.

L’excursion se termine au village/quartier d’Ein Kerem, au sud-ouest de Jérusalem, que l’on dit être le lieu de naissance de Jean Le Baptiste, avec son grand choix de boutiques d’artisanat, de bars et de cafés, dans un cadre offrant un peu plus de tranquillité.

(traduction: Ambassade d’Israël à Berne)