
Haim Divon , Directeur général adjoint du MFA en charge de MASHAV
Diplomate de carrière depuis 35 ans, l’Ambassadeur Haim Divon s’efforce de mutualiser l’expertise israélienne à travers le monde en développement au gré des besoins, tout en travaillant sans relâche à réfuter les perceptions parfois négatives d’Israël à l’étranger.
Haim Divon n’avait que huit ans en 1958, quand Israël a créé MASHAV : l’Agence pour le Développement et la Coopération internationaledu ministère des Affaires étrangères.
Si enfant, il avait envisagé ce genre de questions, il aurait trouvé curieux, voire audacieux de la part des dirigeants israéliens qu’ils se sentent déjà prêt à …partager leur savoir-faire !
Mais, en sa qualité de Directeur général-adjoint du ministère des Affaires étrangères et l’actuel responsable de MASHAV, cela prend tout son sens à ses yeux.
« J’ai entendu [l’ex-Premier ministre israélien David] Ben Gourion parler de notre obligation morale de partager avec d’autres à un moment où nous n’avions pas de nourriture et devions intégrer davantage de personnes que la population réelle », raconte Divon. «C’était un homme pragmatique, mais aussi un philosophe. C’est de là que je viens. »
L’Ambassadeur Divon a d’abord pris la tête de MASHAV en 1995. Il a apporté avec lui son expérience de carrière successive à Bombay, en Ethiopie et au Sri Lanka : « Il était plus que révélateur de voir ce qui se passait là-bas, dit-il. Ce qui vous frappe est la signification réelle de la pauvreté et la souffrance humaine. Dans l’hémisphère occidental, nous vivons dans une bulle et nous ne saisissons pas les vrais défis de ce village planétaire qui est le nôtre, qui va en se réduisant…Si vous regardez en arrière 50 ans plus tôt, après que tant d’argent ait été versé dans de nombreux pays : où sont les résultats ? Nous nous sommes aperçus que les participants à nos programmes doivent être des agents de changement, avec des objectifs tangibles. Nous aussi devions changer d’attitude. Et la plupart des grands organismes d’aide et d’assistance à l’étranger, tels que l’ONU, ont adopté la même approche novatrice. »
Aujourd’hui, MASHAV est un organisme qui répond à la demande. « Nous demandons : quels sont les besoins de votre pays ? » Puis nous évaluons comment nous pouvons aider. Ils ont une image macro de la manière dont nous pouvons adapter nos forces à leurs besoins. En nous coordonnant mieux avec nos pays partenaires et avec des tiers, nous avons une meilleure chance de réussir. De nombreuses agences étrangères, telles que l’US-AID, ont prêté assistance à Israël tout au long du chemin et Divon estime à présent qu’Israël est tenu de rendre la pareille – même si elle a continuellement à mener ses propres combats. « Les Américains n’ont pas dit : Nous avons notre propre population de sans-abris, nous ne pouvons donc pas nous permettre d’aider les autres… »
Toutefois si les bénéficiaires se montrent reconnaissants de l’aide reçue de MASHAV, Divon n’en est que plus frustré du manque de reconnaissance médiatique pour un travail d’une telle envergure réalisé par son agence. C’est le conflit, observe-t’il, qui fait les gros titres au détriment de l’importance de l’impact en matière de coopération !
Les aspirations de Divon pour MASHAV sont nombreuses et ne sont pas faciles à atteindre sur un budget total de 20 millions de dollars – montant que le ministre des Affaires étrangères souhaite tripler. Les demandes de savoir-faire israélien continuent de croître, surtout maintenant que Israël est membre de l’OCDE – Organisation de coopération et de développement économique… lire la biographie et l’article complet (en anglais)
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