Archives de Catégorie: High Tech

Initiation du processus pour permettre à Israël de rejoindre le (CERN)

Le Vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman, a déclaré hier, le jeudi, 16 Décembre 2010,  que l’annonce, par l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) en ce qui concerne l’initiation du processus pour permettre à Israël de rejoindre l’organisation, est le résultat d’intenses efforts diplomatiques de deux ans, menés par le ministère des Affaires étrangères. Les fonctionnaires du MAE ont visité les capitales des pays membres, ont été actifs au siège du CERN à Genève et ont présenté les réalisations scientifiques d’Israël.

Avigdor Liberman a en outre déclaré que l’annonce faite aujourd’hui ,repose sur la reconnaissance internationale de ces réalisations, et place Israël dans la position qui lui revient, c’est-à-dire, à la pointe de l’activité scientifique internationale. Le CERN est l’OCDE de la science internationale, et nous remercions les membres de l’organisation pour la confiance qu’ils placent dans l’État d’Israël en général et dans la science israélienne en particulier.

Télécommunications stratégiques France-Israël. Une nouvelle liaison à haut débit relie désormais Tel-Aviv et Marseille sous la mer.

TI Sparkle », filiale du groupe Telecom Italia, révèle cette semaine une information de première importance pour les relations France-Israël. Une nouvelle connexion sous-marine en fibre optique relie désormais Tel-Aviv et Marseille.

Cette avancée est le fruit d’une coopération entre Mednautilus filiale irlandaise de TI Sparkle et Cyta le premier opérateur de télécom chypriote (Chypre est aujourd’hui une plaque tournante stratégique des télécommunications en Méditerranée). Le système de câble  permettant de relier Tel-Aviv à Marseille est nommé « Telmar ». Il s’agit de  la troisième liaison assurée par Mednautilus entre Israël et l’Europe.

Telmar s’ajoute donc aux deux liaisons sous-marines entre Israël et la Sicile. (Petah-Tikva-Haïfa et Catania; et Tel-Aviv- Mazara). Le système Telmar utilise le câble Lev, amélioré récemment, qui connecte par sa part Israël, Chypre par une dérivation vers Yeroskipos et la Sicile à Mazara. La Sicile étant ensuite reliée à l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord via le réseau haut débit pan-européen.

Mednautilus précise qu’Israël est un marché très important pour elle, avec une demande en forte croissance en matière de télécommunications. 
 
La technologie mise en oeuvre est fournie par Alcatel Lucent.  Le principe utilisé est le multiplexage en longueur d’onde (Dense Wavelength Division Multiplexing- DWDM- en anglais) une technique de communications optiques qui permet de faire passer plusieurs signaux de longueurs d’ondes différentes sur une seule fibre optique. 

Mednautilus et Cyta annoncent dans la foulée qu’elles vont, sur le même modèle, activer une nouvelle portion de fibre optique entre Haïfa et Pentaskhinos afin de renforcer encore les communications entre Israël et Chypre.

Au total près de 6000 kms de câbles gérés à partir de Dublin par Mednautilus relient l’Italie, la Grèce, la Turquie, Chypre et Israël. Autant dire que le réseau est hautement stratégique, notamment pour Israël.

Dominique Bourra, CEO NanoJV.

Copyrights Nanojv: http://nanojv.com

L’armée israélienne invente un robot-serpent qui se reproduit !

Fort d’un savoir-faire technologique incontestable, l’armée israélienne vient de mettre au point un robot-serpent d’une intelligence incomparable, capable notamment de se reproduire.

 

 

 

 

 

 

 

 

Récemment, l’armée israélienne a présenté au monde entier un robot totalement autonome, qui se déplace en rampant tel un serpent, et qui est capable de se reproduire en cas d’attaque ! Inspiré du corps des reptiles, il possède un cerveau, des capteurs, des moteurs, ainsi que des batteries lui permettant une autonomie totale de mouvement. Il peut donc se faufiler à travers les bois, dans les trous, et dans tous les endroits généralement inatteignables par l’Homme.

Mais la chose la plus étonnante reste que ce robot-serpent est capable de se reproduire après avoir été touché par un impact. Une fois endommagé, il libère en effet de petites répliques de lui-même tout aussi autonomes, qui continuent alors la mission et peuvent également se faufiler à travers les obstacles. Une prouesse technique hallucinante et terriblement efficace qui servira notamment au service des renseignements généraux.

Source : http://www.zigonet.com

 

Deux Israélo-Américains parmi les 10 scientifiques à recevoir la US National Medal of Science des mains de Barack Obama

Il y aura deux Israélo-Américains parmi les 10 scientifiques à recevoir la US National Medal of Science des mains de Barack Obama.

Le Prof. Yakir Aharonov

Le Professeur émérite Yakir Aharonov, de l’Université de Tel-Aviv, 78 ans, peut s’enorgueillir d’avoir passé sa vie entière à apporter sa contribution au domaine de la physique quantique. Sa première contribution a été l’effet Aharonov-Bohm, développé en 1959 pour décrire l’action des particules atomiques autour d’un champ magnétique. Sa trouvaille la plus récente est la théorie de la mesure faible, une nouvelle approche de mesure des systèmes dynamiques.

Le Professeur Amnon Yariv du California Institute of Technology sera honoré pour ses avancées dans le domaine de la photonique et de l’électronique quantique, découvertes qui ont révolutionné les communications modernes.

Le Prof. Amnon Yariv

La National Medal of Science est un honneur attribué par le Président des Etats-Unis aux personnalités de science et d’ingénierie qui ont apporté une contribution exceptionnelle à l’avancement du savoir dans le secteur des sciences comportementales et sociales, de la biologie, de la chimie, de l’ingénierie, des mathématiques et de la physique.

Pour en savoir plus (Israel21c)
US National Medal of Science

Prof Zalevsky:”Nous pouvons savoir ce qui a été dit, par qui et quand l’a-t-il dit.”

Prof. Zeev Zalevski

Les chercheurs de l’université Bar-Ilan présentent un appareil captant les conversations, les battements du cœur et la pression artérielle de personnes – à plusieurs centaines de mètres de distance BIRAD, le département de Recherche et Développement de Bar-Ilan, présente au congrès Nano-Israël 2010 (du 8 au 10 novembre à Tel-Aviv) les toutes dernières innovations issues des laboratoires des chercheurs de l’université. Parmi eux, le Pr Zeev Zalevsky de l’école d’ingénieurs de Bar-Ilan a mis au point avec son équipe une caméra dotée d’un rayon laser (non nocif) qui, pointée sur des individus à une portée de plusieurs centaines de mètres, peut fournir le contenu de leurs discussions, écouter leurs conversations téléphoniques ou encore mesurer leurs battements de cœur et même leur pression artérielle. « La singularité de cet appareillage – et son avantage – est la possibilité qu’il offre de distinguer les différents interlocuteurs d’une conversation, chose que d’autres enregistreurs ne permettent pas, explique le Pr Zalevsky. Nous pouvons savoir ce qui a été dit, par qui et quand l’a-t-il dit. » Ces deux caractéristiques, l’identification à distance et les données médicales, apportent des ouvertures vers des applications toutes différentes.

Dans le domaine de la sécurité, en particulier pour des écoutes téléphoniques opérées par l’armée ou la police – et en médecine, cette caméra rendant possible la surveillance de patients à distances, sans avoir à les raccorder à des appareils. Le potentiel commercial de ce système est considérable. Le marché des applications médicales ainsi que celui de la sécurité militaire, peuvent atteindre chacun des centaines de millions de dollars. Les chercheurs ont déjà fabriqué des appareils, en ont déposé le brevet et se préparent à les commercialiser.

Le congrès NanoIsraël 2010 et l’exposition qui l’accompagne se tiennent à l’hôtel Dan Panorama de Tel-Aviv du 8 au 10 novembre. Ils se focalisent sur les innovations et les opportunités commerciales dans les domaines de l’énergie, l’eau, l’écologie, les nanomatières, la nanoélectronique, la nano-biologie et la nano-médecine. Site: http://www.kenes.com/nano

Le Technion relève les enjeux de la révolution nano

Journée scientifique, Paris, 14 décembre 2010

Journée scientifique organisée par l’Association Technion France autour de trois thèmes « les nanotechnologies au service de l’environnement et de la qualité de vie », « les nantechnologies au service des sciences de la vie et de la santé », « la révolution nano : culture, risuqes et opportunités ».

Voir programme

La journée scientifique sera suivie d’un cocktail dinatoire : programme et réservations

Tous les détails 

Mardi 14 décembre 2010
Maison de l’UNESCO
7 place de Fontenoy
75007 Paris

Israël, leader des nanotechnologies

Applied Nanotech, l'une des nombreuses compagnies qui présenteront leurs nouveaux produit à la Conférence Internationales des Nanotechnologies, mettra en vedette sa technologie d'encre cuivrée basée sur la nanotechnologie.

Les scientifiques israéliens offrent une contribution considérable au progrès des nanotechnologies. Ils sont en effet à l’origine des plus importantes avancées dans le domaine. La seconde Conférence Internationale des Nanotechnologies qui se tiendra à Tel-Aviv en novembre se concentrera sur les innovations et les opportunités commerciales offertes par ces techniques dans les secteurs de l’énergie, de l’eau, de l’environnement, du nano-matériel, de la nano-électronique, de la nano-photonique, de la nano-biologie et de la nano-médecine.

 

 

La sphère high-tech israélienne a réalisé de grandes choses dans le passé, en effectuant notamment des avancées décisives dans le domaine de la sécurité et du réseautage informatique, des médias sociaux et des communications. Aujourd’hui, les entreprises israéliennes se tournent vers de toutes petites choses- petites, mais néanmoins en mesure d’avoir un impact même plus grand que certaines des grandes réalisations high-tech.

Selon les experts, la nanotechnologie est à la prochaine décennie ce que les startups internet étaient à la dernière. Et Israël est d’ores et déjà un leader mondial dans le développement et le déploiement des applications basées sur cette nouvelle science. Les scientifiques israéliens offrent dès maintenant une contribution considérable au progrès des nanotechnologies, en étant à l’origine des plus importantes avancées dans le domaine.

Parmi les applications que des startups israéliennes ont développées à partir des nanotechnologies, on peut trouver des membranes de purification de l’eau, des mécanismes d’absorption des médicaments par voie orale, des systèmes d’impression digitaux par jet d’encre, des outils de diagnostique, des systèmes de stockage holographiques- ainsi que le ‘rayon-e sur puce’, proche du rayon laser, et qui est utilisé pour la production de semi-conducteurs.

la révolution nanotechologique est là et elle se développe rapidement, accompagnée par tout un groupe de firmes israéliennes qui produisent déjà des applications basées sur cette nouvelle science, qui permet aux chercheurs de contrôler la matière à une échelle atomique et moléculaire.

La seconde Conférence Internationale sur les Nanotechnologies se tiendra en novembre à Tel-Aviv. Cette manifestation mettra notamment en lumière les réalisations et les recherches d’Israël dans ce secteur émergent. La Conférence se concentrera sur les innovations et les opportunités commerciales offertes par ces techniques dans le secteur de l’énergie, de l’eau, de l’environnement, du nano-matériel, de la nano-électronique, de la nano-photonique, de la nano-biologie et de la nano-médecine.

La Conférence verra la participation d’investisseurs à la recherche d’opportunités commercialese et de compagnies d’Israël et d’ailleurs qui présenteront leur nano-matériel. Parmi les orateurs, seront présents les principaux leaders israéliens et étrangers de la discipline.

(Traduction partielle: Ambassade d’Israël à Berne)

Source: MFA website

Warren Buffett : « Si vous avez d’autres compagnies comme Iscar en Israël, faites-moi signe.»

« Je crois que le pire est derrière nous mais nous ressentirons les effets de ce qui s’est passé encore longtemps. Maintenant, nous allons dans la bonne direction ». C’est ce qu’a affirmé Warren Buffett, homme d’affaires figurant parmi les hommes les plus riches du monde, en se référant à la crise financière de 2008 dans une interview accordée à l’attaché du ministère de l’Industrie et du Commerce à l’Ambassade d’Israël aux Etats-Unis.

Warren Buffet

Buffett a commenté les derniers développements économiques dans quelques pays européens, plus spécifiquement en Grèce, en Espagne et les craintes au sein de l’Union européenne. Il a déclaré : « C’est un véritable défi quand on essaie de faire adopter un seule et unique monnaie à des nations disparates de par leurs cultures, leurs fiscalités. C’est une épreuve. Je dirai que cette épreuve n’a pas encore été surmontée. Je crois que c’est intéressant d’observer cela mais je préfère observer de loin que de près. »

Concernant les dons privés dans une société capitaliste, Buffett affirme : « Quand dans un société capitaliste comme la nôtre, en dépit des problèmes actuels, il est bon de préserver les encouragements de l’économie de marché. Quand des gens s’enrichissent, il n’est pas souhaitable qu’ils cessent de travailler parce qu’il est bénéfique que ces gens talentueux soient incités d’aller plus loin. Quand il y a une masse de richesse gigantesque comme c’est ce qui se passe dans ce pays, au-delà même de ce qu’il est envisageable de pouvoir dépenser pour certains, sans vouloir prêcher aux autres, je ressens que c’est la société qui m’a enrichi. Je n’aurais pas réussi ainsi si j’étais né au Bengladesh ou dans un endroit comme ça. Ma richesse découle pour grande part du reste des citoyens de ce pays. Dans mon cas personnel, une fois que moi et ma famille avons nos besoins satisfaits, le reste doit retourner à la société. »

« J’ai découvert en m’adressant à d’autres personnes riches que nombreux sont ceux parmi eux qui pensent comme moi sur ce sujet. Je crois que ce mouvement va prendre son essor dans ce pays pour les prochaines décennies. Bill et Melinda Gates ainsi que moi-même avons donné 80 coups de téléphone et environ une quarantaine de personnes se sont joints à nous. »

Buffett a abordé le sujet du développement technologique accéléré et a dit : « J’essaye de limiter mes investissements pour des choses pour lesquelles je peux comprendre comment cette affaire paraîtra dans cinq, dix, vingt ans. Cela m’est beaucoup plus aisé pour des industries traditionnelles que pour les industries ultra-modernes. Nos collaborateurs comprennent ces choses beaucoup mieux que moi et je leur fais entièrement confiance. Avec Iscar par exemple, ils sont impliqués dans des affaires à la pointe de la technologie. Ils font un travail remarquable, mais pas parce que je les aide. »

Buffett a été interrogé sur le fait de savoir si Israël bénéficie d’un avantage durable dans la concurrence internationale. Il a répondu : « Absolument, vous avez un tel avantage. Comme je l’ai dit dans le passé, si vous allez au Moyen-Orient pour trouver du pétrole, évitez Israël. Si vous y allez pour trouver des cerveaux, arrêtez-vous en Israël ». Et Buffett poursuit : « Les cerveaux, ça fonctionne pendant longtemps. Iscar en est l’exemple le plus frappant. Ils n’avaient aucun avantage il y a 50 ans. Le tungstène vient de Chine. Les clients pour ces produits manufacturés étaient principalement des sociétés en Europe ou aux Etats-Unis. Ce qu’ils ont apporté de neuf, c’est du savoir-faire et de l’enthousiasme. Regardez comment ça fonctionne. Je crois que c’est un exemple exceptionnel. Je crois qu’à Iscar, ce sont les meilleurs que j’ai jamais vus. »

Et Warren Buffett de conclure : « Si vous avez d’autres compagnies comme Iscar en Israël, faites-moi signe. Vous avez mon numéro de téléphone. Appelez-moi. »—

Source: http://www.israel7.com/2010/10/%c2%ab-vous-avez-d%e2%80%99autres-compagnie-comme-ca-en-israel-%c2%bb/

Israël – La machine à inventer

La Presse Affaires vient de publier au Canada ce reportage de Philippe Mercure intitulé : « Israël – La machine à inventer », comprenant les 9 articles suivants:

1 octobre 2010
1. Un laboratoire de la taille d’un pays 
2. Virage vers une économie verte
3. Multinationale à la sauce kibboutz
 
2 octobre 2010
4. « Chutzpah » – Quand goût du risque rime avec désir de gagner
5. Les bougies d’allumage du gouvernement
6. Forces armées: La machine à entrepreneurs

pour les 3 autres articles cliquez ici

Innovation à l’israélienne: un laboratoire de la taille d’un pays

(Israël) Ils transforment le soleil en électricité, conçoivent des logiciels qu’ils vendent au monde entier, vont jusqu’à faire «pousser» des poissons dans le désert: les Israéliens inventent, brevettent et lancent des entreprises plus que quiconque sur la planète. Le Québec, qui traîne la patte en matière d’innovation, peut-il apprendre de l’État hébreu?

Le désert du Néguev, en Israël, est une terre hostile à toute forme de vie. Si bien qu'en arrivant au kibboutz de Mashabei Sade, on croit d'abord être victime de nouveaux mirages.

Le thermomètre indique 39 degrés Celsius. Le paysage se résume à du sable parsemé d’arbustes desséchés. Au loin, l’air chauffé par le bitume miroite, donnant l’impression que la route s’apprête à plonger dans l’eau.

Le désert du Néguev, en Israël, est une terre hostile à toute forme de vie. Si bien qu’en arrivant au kibboutz de Mashabei Sade, on croit d’abord être victime de nouveaux mirages.
Au bout d’une rangée de palmiers et d’oliviers, on aperçoit des tuyaux qui surgissent du sol, projetant une eau brune dans des bassins. Tali Goldman y lance une poignée de nourriture. Des bouillons agitent l’eau, laissant voir des bêtes d’un demi-mètre de longueur.

«Des barramundis australiens», explique la jeune femme.

Des poissons en plein désert?

Après quelques jours à parcourir Israël, on en vient à se demander ce que ses habitants peuvent bien encore inventer.

Une question que se posent de plus en plus d’investisseurs, de multinationales et de gouvernements du monde entier, y compris au Québec.

C’est que les idées audacieuses sont partout dans l’air en Israël.

Plus haut taux de brevets par habitant au monde, plus grande concentration d’entreprises en démarrage de la planète, plus grande proportion du produit intérieur brut (PIB) investi en recherche et développement de tous les pays: Israël attire aussi, et de loin, plus de capital-risque par habitant que toutes les autres économies, y compris celle des États-Unis.

À Tel-Aviv, métropole bourdonnante, les boîtes de technologies de l’information et de biotechnologie pullulent. «Nous venons de vendre des logiciels à la plus grande banque d’Israël», dit Lanir Shacham, 35 ans, qui a lancé son entreprise techno.

Où est le secret? Samuel Appelbaum a sa petite idée là-dessus. Comme tout le monde en Israël, ce biologiste de l’Université Ben-Gourion du Néguev a une histoire à raconter.

La sienne débute dans les années 80, alors que ses voisins creusent le sol du désert pour trouver de l’eau potable. Quand ils tombent sur des réserves d’eau chaude et salée, l’enthousiasme est mitigé. Jusqu’à ce que M. Appelbaum propose de pomper l’eau à la surface pour y élever des poissons de mer.

«Les gens m’ont dit: quoi? Des poissons dans le désert? Mais c’est absurde!» raconte-t-il.

Aujourd’hui, une vingtaine de fermes piscicoles parsèment le désert du Néguev. On y élève autant des poissons d’aquarium qui sont exportés en Europe que des tilapias qui finissent en filets dans les restos de Tel-Aviv.

Mieux: on a découvert qu’une fois remplie d’excréments de poisson, l’eau est excellente pour irriguer et fertiliser. À proximité des bassins, on fait maintenant pousser olives, dates et tomates qu’on expédie jusqu’en Grèce et en Espagne.

«C’est simple: nous n’avons pas le choix, dit M. Appelbaum pour expliquer les idées qui déferlent sur son pays. Israël n’a pas beaucoup d’eau. Nous n’avons pas de mines. Même si nos voisins ont du pétrole, nous n’en avons pas. La seule ressource que nous avons, c’est nos cerveaux.»

Là où M. Appelbaum évoque la nécessité, d’autres parlent de goût du risque, de désir de contribuer à son pays, d’un climat social propice à l’entreprenariat.

«Il y une époque où les mères juives voulaient que leur fils devienne médecin ou avocat. Aujourd’hui, elles veulent qu’il soit entrepreneur en haute technologie», dit Eugene Kandel, directeur du Conseil national économique du bureau du premier ministre Benyamin Nétanyahou.

La riche diaspora juive? Nul doute qu’elle a fortement contribué à financer l’innovation israélienne et à lui ouvrir les marchés internationaux. «Les connections sont importantes pour faire voyager l’innovation, dit Eitan Yudilevich, directeur de BIRD, fondation qui met en lien des entreprises israéliennes et américaines. Mais elles n’expliquent pas l’innovation elle-même. Excusez-moi, mais dire que la diaspora est responsable de l’esprit d’innovation de ce pays, c’est n’importe quoi.»

Devant ce vent d’entrepreneuriat, le gouvernement israélien a accouché d’initiatives-clés qui ont permis de l’encadrer et de le faire fleurir (voir la suite de notre dossier demain). Attirées autant par les mesures d’encouragement que le talent et les idées, les multinationales sont rapidement débarquées, amenant avec elles l’argent, les réseaux et l’expertise.

Aujourd’hui, dans leurs bureaux vitrés de Tel-Aviv avec vue sur la Méditerranée, une armée de financiers mise des millions de dollars, souvent étrangers, sur les entreprises en démarrage les plus prometteuses du pays. Leur rêve: les voir percer les marchés mondiaux… et faire un coup d’argent par la bande.

«De l’idée initiale à la formation d’une entreprise qui vend pour 10 millions de dollars par année, la machine est très bien huilée», se félicite Eugene Kandel, du gouvernement.

Avec Silicon Valley ou Bangalore, en Inde, Israël est l’une des rares régions du monde à avoir accouché d’un véritable écosystème d’innovation. Sa progression est faramineuse. Entre 2000 et 2005, les investissements étrangers ont triplé en Israël; la proportion du capital-risque international du pays a doublé.

Aujourd’hui, compte tenu de sa taille, Israël est tout simplement la machine à inventer la plus efficace de la planète.

 Source : http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/