Archives de Catégorie: Environnement

Google offre un million de shekels après l’incendie en Israël

1 million de shekels, c’est la somme que Google Israël s’est engagé à offrir aux autorités israéliennes pour aider au reboisement du Mont Carmel dévasté par un gigantesque incendie. Le geste a, bien sûr, été salué par la presse et les responsables politiques israéliens d’autant que Google prend une place grandissante dans la société israélienne. En effet, le célèbre moteur de recherche vient de lancer Googgle books Israël, un service en ligne qui permet d’accéder aux livres en Hébreu scannés et indexés. Le géant américain a également passé un accord avec Le département israélien des Antiquités pour mettre en ligne les rouleaux de la mer Morte. Ce projet, d’un coût de 3,5 millions de dollars (2,5 millions d’euros), vise à rendre ces documents disponibles gratuitement au public.

Source : http://streetgeneration.fr/news/breves/23586/google-offre-un-million-de-shekels-apres-lincendie-en-israel-mont-carmel/

La France , partenaire essentiel de l’écologie israélienne

Gilad ERDAN, Ministre israélien de la Protection de l’Environnement, était en visite en France du 13 au 15 décembre 2010, dans le cadre des rencontres à l’OCDE des ministres des pays membres, de la Coopération France-Israël en matière deprotection de l’Environnement et a pu s’entretenir avec son homologue française, la ministre de Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Au cours de cette visite, Gilad ERDAN a également rencontré les responsables français en charge des programmes de développement durable et évoquer avec eux le Grenelle de l’environnement, la Croissance Verte, le rapport Stiglitz (Rapport de la Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social) , le traitement des déchets et pu partager l’expertise israélienne sur la maîtrise de l’eau (rencontre au Centre de Formation des métiers de l’Eau).

 

Gan Hashlosha - גן השלושה - est un parc verdoyant, abritant de nombreux bassins d'eau naturelle, et situי entre les kibboutzim Nir-David et Beןt-Alfa. Il est aujourd'hui sous la gestion des parcs naturels d'Israel.

La France étant un leader mondial en matière d’environnement, les discussions ont porté sur la coopération franco-israélienne en matière d’écologie.

Pour Gila Eldan, si l’on veut réussir, du point de vue israélien, le pari de la collaboration à l’échelle de la Méditerranée, trois partenaires sont essentiels : le gouvernement français, le gouvernement israélien et la communauté juive de France. Le ministre a reconnu qu’Israël, préoccupé par le renforcement de son armée, le développement de son industrie et les questions de sécurité de sa création jusqu’à la construction du jeune État, et a quelque peu délaissé, les problèmes liés à l’écologie.

Mais la population israélienne est, de nos jours, de plus en plus concernée par les dégâts occasionnés par la pollution de l’air comme de l’eau.

Dès lors, le sujet prend de l’importance. On a pu le voir à l’occasion du récent drame de l’incendie du Carmel. Car le réchauffement climatique est aussi au centre des préoccupations nouvelles du public israélien. 

Dans un exposé très riche, le ministre, rappelant l’excellence des performances d’Israël en matière de traitement des eaux salées a donné des exemples de belles réussites comme les recyclages divers, la production d’électricité par utilisation des déchets et méthanisation (Véolia) ou encore le projet, qui verra le jour en 2011, de lancement à grande échelle de véhicules électriques. Abordant des sujets plus politiques, Gila Erdan a rappelé qu’Israël est favorable à des négociations sans conditions préalables, mais que les Palestiniens devaient reconnaître le caractère juif de l’État d’Israël et arrêter, régulièrement, d’introduire de nouvelles requêtes, comme le gel de constructions.

Il a également insisté sur le fait que du point de vue israélien, il est bon que l’économie palestinienne soit bonne et se développe.

Incendie gigantesque et meurtrier sur le Mont Carmel

L’incendie le plus meurtrier de l’histoire d’Israël : les pompiers ont combattu un énorme incendie jeudi dans la foret de Carmel près de Haïfa, qui a coûté la vie à des dizaines de personnes dans de nombreuses communautés.
 
Le Magen David Adom a déclaré qu’un bus transportant 50 personnes qui avait quitté la prison de Damon a pris feu. Il a ensuite été signalé que 40 personnes ont été tuées. Le MDA a signalé que deux autres personnes ont été grièvement blessés, une autre légèrement, deux autres dont la condition était inconnue.
 
Certains des hommes et des femmes blessés étaient des membres des forces de secours et des pompiers qui ont risqué leurs vies en combattant les flammes. Cinq hélicoptères de Tsahal sont arrivés sur les lieux pour aider à l’évacuation. Le feu continue de brûler dans la région de Carmel, y compris à l’intérieur du kibboutz Oren.
 
L’incendie s’est rapidement propagé en raison de vent d’Est, et a rapidement brûlé des dizaines de kilomètres carrés de foret, coupant aussi l’alimentation d’une grande partie de la zone, et envahissant Haïfa de fumée.
 
L’un des agents du service pénitentiaire qui était pressent dans le région du Carmel quand le feu a éclaté s’est effondré dans les bras de ses amis après avoir visité le site. « C’est pire qu’un attentat terroriste, » a-t-il dit. « Ils ont juste posé là sur le sol, des dizaines de personnes, et il n’y avait rien à faire. »
 
Un des pompiers présent sur les lieux a déclaré : « nous avons vu le bus prendre feu. Des dizaines de victimes ont été brûlés, c’était très choquant, et tout cela est arrivé parce qu’il n’y avait aucun contrôle de l’incendie. »
 
Une source policière a déclaré que les enquêteurs ont avancé qu’une décharge illégale a causé l’important incendie dans la forêt du Carmel.
 
Le maire de Haïfa, Yona Yahav, a visité le site et a déclaré que les autorités avaient eu connaissance de l’activité illégale depuis un certain temps. « C’était juste une question de temps avant qu’une catastrophe se produise, » a-t-il dit.
 
Les pompiers ont ordonné à la police d’évacuer la prison de Damon, situé près de la ville druze d’Usfiya, ainsi que la ville de Beit Oren. D’autres villes et des hôtels de la région sont aussi en état d’alerte.
 
Les prisonniers devaient êtres transportés dans d’autres prisons a proximité, et les résidents seront évacués vers un centre communautaire, a déclaré le conseil régional.
 
Des routes ont également été coupées, et les autorités ont mis en garde l’université de Haïfa de se préparer à évacuer si cela devenait nécessaire.
 
L’incendie s’est déclaré vers 11 heures, et 15 équipes de pompiers sont aux prises avec les flammes. « Le vent rend difficile le travail des pompiers, » a déclaré Reshef Levy, porte-parole des pompiers.
Source : juif.org

L’Eco-tourisme a fait sa marque en Israël

Chana Rachel Mark prépare la cuisine bio chaque semaine pour les clients à la ferme des Esséniens d'Even-Sapir.

Si vous voulez rester dans un éco-bus aménagé, être un éco-volontaire ou bien profiter d’une technologie libre, d’un Bed and Breakfast organique offrant des thérapies alternatives, vous trouverez une pléthore d’options de tourisme vert en Israël.

 

 

 

Voyager vert en Israël

La ferme essénienne est l’un des derniers maillons de la chaîne des sites « verts » éco-touristiques en Israël qui attire les voyageurs nationaux et étrangers. L’intérêt qu’il suscite est si élevé que le ministère israélien  du Tourisme  a lancé un site dédié au tourisme écologique.

Développer le tourisme vert et évaluer les effets écologiques du tourisme dans les Etats membres ont été les sujets abordés lors de la conférence annuelle du tourisme de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui a eu lieu à Jérusalem à la fin du mois d’octobre.

« Il ya un intérêt croissant pour le tourisme durable en Israël», dit Michal Wimmer-Luria, fondateur et PDG de Eco & Tourisme durable en Israël , organisation à but non lucratif créée en 2006 pour promouvoir l’écotourisme.

Le site Web du groupe propose des options différentes d’écotourisme, des établissements vinicoles biologiques etc…Tous types d’hébergement sont proposés : hôtels, campings,  tentes de style bédouin, cabines d’invités fabriquées à partir de matériaux naturels et conçus pour minimiser leur impact sur l’environnement. Même si elles ne sont pas nécessairement plus chères que les logements classiques, des études ont montré que 70 % des touristes en provenance des pays anglo-saxons sont prêts à payer jusqu’à 150 $ de plus par semaine dans les logements respectueux de l’environnement.

Quelques-uns des espaces verts où s’séjourner, comme la ferme essénienne et l’Hôtel Sharon Resort d’Herzliya , sont à proximité de grands centres de population. D’autres sont plus loin de la civilisation, comme les cabines dans la brume sur le plateau du Golan, qui accueillent ses hôtes dans des maisons construite à la main-sans technologie- et qui sont en fait des cabanes en bois dans des vergers de cerisiers biologiques.

Deux autres régions développent l’éco-tourisme : le désert du Néguev et la Arava, qui se trouvent dans la vallée du Grand Rift, entre la mer Morte et le golfe d’Akaba. La majorité, cependant, se concentre en Galilée, zone verdoyante et du nord

Le vert en Galilée :

Dans la Haute Galilée, par exemple, l’esprit du tourisme écologique se trouve à Vered Hagalil , une station locale de vergers judéo-arabes faite de bois et de basalte. En plus des traitements de substitution tels que le reiki et la guérison par l’énergie, la ferme dispose de sentiers d’équitation. Le Zimmer Schnabel dans cette région, est un site d’écotourisme primé, proposant cinq cabines installées dans un cadre comprenant un potager, un élevage de chèvres, et un poulailler.

Retour à la nature par le biais de la Bible. Situé en Galilée occidentale, c’est un village écologique montagnard, où les visiteurs peuvent cueillir des plantes médicinales, des herbes, du raisin, moudre le blé en farine ou des olives en huile. Toujours dans ce domaine l’Indigo Guest House, a une approche holistique, soucieuse de l’environnement. C’est un  « zimmer » où les repas sont collectifs cuisinés à partir d’ingrédients cultivés localement bio irrigués avec de l’eau grise recyclée.

La Basse Galilée abonde de sites éco-touristique comme Yarok Az et la Maison HooHa . Yarok Az est une ferme de permaculture offrant des produits laitiers en bouteille de verre recyclé et des ateliers agricoles. Les invités pour la nuit peuvent séjourner dans un dôme géodésique recouvert de bois, de terre et de plantes.

HooHa propose des logements aménagés pour les touristes à vélo proposant ainsi des services tels que la réparation, le remplacement des vélos, et l’organisation sur le terrain de randonnées.

Un bus-devenu-auberge et une souccah du désert

Dans le sud du Néguev, l’écotourisme est en pleine expansion en phase avec le développement global de la région. Parmi les entreprises les plus inhabituelles dans cette partie aride du pays se trouve le Zimmerbus créé par Eyal et Avigail Hirshfeld à partir de vieux bus dirigés vers la casse. Cet éco-Zimmer du Néguev a été présenté il y a plusieurs années dans une publication française comme l’une des 1.001 places uniques où séjourner dans le monde.

« L’idée est venue par nécessité», se souvient Eyal Hirshfeld. « Nous avons aménagé un bus en chambre d’amis parce que nous n’avions pas assez d’espace dans notre maison. »

Les Hirshfeld et leurs enfants ont recouvert la coque métallique du bus avec des feuilles de palmier-dattier et des briques de paille séchée. L’intérieur a été équipé avec goût pour les hôtes, utilisant le plus de matériaux naturels possible. «Bus hôtes » est devenu rapidement une destination dans le petit village d’Ezuz. « Les gens ont aimé l’idée et ont suggéré d’en faire un zimmer», dit Hirshfeld.

Ils ont acheté deux autres vieux bus et se sont lancés dans les affaires après leur remise à neuf. Des bacs pour séparer les articles recyclables sont fournis sur le site, et les Hirshfeld ont pour projet de construire un système de recyclage de l’eau dans peu de temps, qui utilisera des eaux usées du zimmerbus  pour  leur propre maison afin d’irriguer un jardin biologique.

La famille s’occupe des poules, de la traite des chèvres, et produit des fromages biologiques du yaourt et du pain. « Si nous avons du surplus nous le vendons, mais c’est surtout pour un usage personnel car nous avons une démarche durable», raconte Hirshfeld, qui prévoit également de lancer un vignoble biologique.

Il estime qu’environ la moitié des clients des Zimmerbus sont israéliens, tandis que l’autre moitié vient de différents pays. «Nous recevons beaucoup de touristes d’Allemagne et de Suisse, et nous recevons aussi des gens d’Amérique du nord et du Sud, de Nouvelle-Zélande et d’Australie, entre autres. »

Les autres options pour Néguev éco-touristes comprennent la Souccah dans le désert , situé près de  Mizpe Ramon, le plus grand cratère du monde naturel. Ce site offre des cabanes d’hôtes de style biblique avec un éclairage à l’énergie solaire. Des repas végétariens pour les clients comprennent pain maison, vin, fromage, cornichons et confiture.

Volon-tourisme

GoEco établi en 2005 par les Israéliens Jonathan Gilben et Jonathan Tal, propose une large sélection de projets écologique et aventureux « volontouristes» pour ceux qui veulent explorer le pays et mieux connaître ses habitants, ses coutumes et l’éco-système à travers un programme de bénévolat. Les nombreuses options comprennent un projet de conservation des récifs coralliens dans la mer Rouge, l’éco-construction dans l’Arava, la conservation de la faune dans une réserve naturelle biblique, et travailler pour un éco-festival dans le Néguev.

GeoEco organise également des programmes à l’Arava basé au kibboutz Lotan, qui a longtemps été une destination populaire pour les volontouristes désireux de s’échapper et d’aider l’environnement en même temps.

 

 

 

Israël: virage vers une économie verte

(Israël) Que ce soit pour déposer des brevets, lancer des entreprises ou attirer du capital-risque, les Israéliens dominent la planète quand il s’agit d’innover. Et après la biotechnologie et les technologies de l’information, le pays s’impose maintenant dans le secteur en plein boom des technologies propres.

Photo Ahikam Seri, collaboration spéciale , Naty Barak, directeur du développement durable de Netafim, qui a inventé le concept de l'irrigation goutte-à-goutte.

La voiture démarre sans bruit, puis accélère de façon étonnamment fluide. «Il n’y a pas de transmission», souligne Tal Agassi avec un sourire.

Après quelques tours de piste, M. Agassi nous demande de garer le véhicule, puis d’en extraire un cordon de l’endroit où se trouve habituellement l’entrée du réservoir à essence. Il indique une borne électrique où le brancher.
Nous sommes au centre de démonstration de l’entreprise Better Place, à Tel-Aviv, et nous venons de conduire une voiture électrique.

«Dans quelques années, tous les Israéliens rouleront là-dedans», proclame M. Agassi, responsable du déploiement international pour Better Place.

Better Place est sans contredit le plus grand pari technologique et financier actuellement placé sur Israël. L’entreprise a été fondée par le frère de Tal, Shai, avec l’appui actif de l’actuel président d’Israël et Prix Nobel de la paix Shimon Peres.

Si Better Place a enregistré son siège social en Californie, elle demeure une initiative purement israélienne. Et quand l’entreprise s’est donné comme mission de démontrer à la planète qu’un pays complet pouvait rouler sans pétrole, c’est Israël qui a été choisi comme laboratoire.

À entendre parler Tal Agassi, on ne peut s’empêcher de penser qu’il est en train de rêver en couleur. Mais si les frères Agassi sont des rêveurs, ils peuvent se vanter de ne pas être seuls.

L’entreprise s’est allié les services de Nissan-Renault, qui achève la construction de la première vague de voitures électriques qui doivent prendre d’assaut les routes israéliennes dès l’an prochain. Avec des partenaires comme Cisco et IBM, Better Place a aussi commencé à déployer son réseau de prises électriques partout dans le pays.

L’argent? Sans afficher un cent de profit, Better Place a récolté près de 750 millions US pour lancer ses opérations, ce qui en fait l’une des entreprises en démarrage les plus importantes de l’histoire. HSBC, Morgan Stanley et la banque australienne Macquarie comptent parmi les investisseurs.

Quant aux limites techniques qui freinent la commercialisation des voitures électriques depuis si longtemps, M. Agassi les rejette d’un revers de la main.

Le coût des batteries, par exemple, demeure très élevé, convient le jeune homme. Sauf qu’avec Better Place, le consommateur n’aura jamais à l’assumer. La batterie appartiendra à l’entreprise, qui vendra des forfaits d’utilisation. Il faut penser à Better Place comme à un fournisseur de téléphone cellulaire qui vendrait des kilomètres plutôt que des minutes.

L’autonomie des batteries? «La réponse, c’est l’infrastructure», répond M. Agassi. Une centaine de stations d’échange seront installées sur les routes d’Israël. Les automobilistes y troqueront leur batterie vide contre une pleine, réglant le problème du temps de recharge.

Après Israël, Better Place vise le Danemark et l’Australie. La Chine, le Japon, la Californie, Hawaii et l’Ontario sont aussi dans les cartons.

«Better Place a démarré il y a trois ans avec une idée folle. Aujourd’hui, c’est du tangible», martèle Tal Agassi.

La Silicon Valley de l’eau… et du soleil

La puce Centrino d’Intel. Le robot-pilule muni de caméras pour explorer le corps humain. Le logiciel ICQ que vous avez utilisé lors de vos débuts sur l’internet. En Israël, impossible de discuter avec quelqu’un sans qu’il vous mentionne fièrement une innovation israélienne qui a conquis le monde.

Mais si Better Place illustre une chose, c’est que le pays ne s’est pas contenté de ces succès passés. Israël a pris à toute allure le virage des technologies propres, le secteur industriel qui a attiré le plus de capital-risque sur la planète l’an dernier avec 5,6 milliards US.

Dès 2006, à l’époque où l’expression «technologies propres» était encore largement inconnue, Jack Levy a quitté Wall Street pour fonder à Tel-Aviv Israel Cleantech Ventures (ICV), le premier fonds de capital-risque du pays consacré au secteur.

«On sentait que c’est en Israël que ça se passait», dit-il. Aujourd’hui, ce pays d’à peine 7 millions d’habitants compte 25 fonds actifs en technologies propres. Depuis sa fondation, ICV a étudié près de 900 occasions d’investissements.

«Le boom est énorme. Énorme», dit M. Levy.

Au printemps, l’influente firme de recherche américaine Cleantech Group a attribué à Israël un titre surprenant pour un pays recouvert à 60% par le désert – celui de «Silicon Valley de l’eau».

L’État hébreu recycle aujourd’hui 70% de son eau – trois fois plus que le pays qui trône en deuxième place, l’Espagne. Et exporte massivement les technologies qu’elle développe.

Irrigation, traitement des eaux usées, désalinisation: selon le Cleantech Group, l’industrie de l’eau israélienne a atteint 1,4 milliard US en 2008 et pourrait grimper à 2,5 milliards dès 2011.

C’est évidemment la rareté de l’eau qui a amené les Israéliens à en tirer le maximum. Mais s’il y a une ressource qui abonde dans ce pays, c’est bien le soleil. Et ça n’empêche pas David Faiman de l’exploiter.

À l’Université Ben-Gourion du Néguev, ce chercheur s’est fait bâtir un laboratoire tout droit sorti d’un film de science-fiction.

À travers un bataclan de miroirs dispersés dans le sable trône «la soucoupe» – une parabole de 10 mètres de diamètre qui concentre les rayons du soleil.

«Ne me parlez pas de panneaux solaires. Je ne crois pas aux panneaux solaires», annonce d’emblée David Faiman. Il s’agit là de l’un des deux sujets tabous à ne pas aborder avec lui, l’autre étant le climat pluvieux de son Angleterre natale.

«Je déteste le climat anglais», tonne cet original, qui s’est construit sur le campus une maison remplie de ses propres inventions qui se chauffe et se climatise sans électricité.

Selon David Faiman, les panneaux solaires ne pourront jamais produire de l’électricité à un prix intéressant parce que le silicium dont ils sont faits est trop coûteux pour être utilisé à grande échelle.

Sa solution: concentrer la lumière du soleil avec des matériaux bon marché comme le verre ou le métal, puis diriger toute cette lumière sur une cellule de silicium beaucoup plus petite.

Les idées de M. Faiman et de son groupe ont déjà conduit à la formation de deux entreprises, l’israélienne Zenith Solar et l’américaine SolFocus.

Ce sont loin d’être les seuls exemples. BrightSource Industries, entreprise enregistrée à Jérusalem et aujourd’hui bras de l’américaine BrightSource Energy, a suscité l’intérêt d’investisseurs comme Google, Morgan Stanley et JP Morgan.

Mais c’est la multinationale Siemens qui a vraiment attiré l’attention sur la technologie solaire israélienne l’an dernier en achetant l’une des boîtes les plus prometteuses du secteur, Solel. Prix payé: 418 millions US.

Source : http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/

Forces armées israéliennes: la machine à entrepreneurs

(Israël) Avec sa voix posée et ses manières affables, Amikam Levanon a davantage l’air d’un bon père de famille que d’un personnage du film Full Metal Jacket.

Les Talpions sortent de l'armée avec le sentiment que rien n'est à leur épreuve. «La grande force de Talpiot, c'est de former des généralistes, capables de penser «hors de la boîte» et de s'attaquer à toutes sortes de problèmes», croit M. Levanon.

L’homme est pourtant l’un des rares citoyens de son pays à avoir gradué de Talpiot – le programme d’élite le plus exigeant de toute l’armée israélienne.

Pourquoi aborder le sujet? Parce que malgré la controverse internationale qu’elles soulèvent immanquablement, les forces armées israéliennes demeurent l’un des plus puissants catalyseurs d’innovation et d’entreprenariat du pays.

Repéré dès l’école secondaire, le jeune Amikam est choisi pour joindre la troisième cuvée de Talpiot. À l’époque, le programme forme 30 garçons chaque année. Aujourd’hui, après 31 ans d’existence, il admet 50 jeunes par an, autant garçons que filles.
Pendant six ans, ceux qu’on appelle les «Talpions» alternent les cours de sciences et d’informatique à l’apprentissage de la stratégie militaire.

«À travers ça, vous avez l’entraînement militaire, qui est aussi très difficile. Cette fois pas intellectuellement, mais physiquement et psychologiquement – vous dormez peu, vous vous entraînez fort», raconte M. Levanon.

Les Talpions sortent de l’armée avec le sentiment que rien n’est à leur épreuve. «La grande force de Talpiot, c’est de former des généralistes, capables de penser «hors de la boîte» et de s’attaquer à toutes sortes de problèmes», croit M. Levanon.

À sa sortie de l’armée, M. Levanon décroche un doctorat en génie à Tokyo, puis fonde une entreprise qui met en contact des investisseurs asiatiques et des entrepreneurs israéliens.

Il part ensuite rouler sa bosse en Europe, puis revient pour prendre les rênes d’un incubateur technologique. Aujourd’hui, il dirige une firme de capital-risque liée à la Israel Electric Corporation, l’Hydro-Québec du pays, qui investit dans des entreprises d’énergie renouvelable.

«Un concept qui n’existe pas ailleurs. Encore une fois, je crois que ça en dit beaucoup sur l’innovation israélienne», lance-t-il.

Talpiot n’a formé qu’environ 650 gradués jusqu’à maintenant, mais ceux-ci jouent pratiquement tous des rôles-clés dans la société israélienne. Plusieurs fleurons technologiques, dont Compugen, Check Point ou NICE Systems, ont été fondés par des Talpions.

Et ce programme d’élite n’est évidemment que la pointe de l’iceberg, le service militaire étant obligatoire pour tous en Israël.

«Quand, à 20 ans, tu es en charge d’une application logicielle critique au succès d’une mission militaire qui a coûté des centaines de milliers de dollars, tu sors de l’armée à 22 ans en disant: je suis capable de faire n’importe quoi», dit Jack Levy, un financier qui a quitté Wall Street pour lancer une entreprise de capital-risque à Tel-Aviv.

David Dan, un consultant qui travaille à attirer des immigrants-investisseurs au pays, croit que l’armée israélienne a fait un «coup de génie» en ne protégeant pas sa propriété intellectuelle. Ceux qui en sortent peuvent ainsi l’appliquer au monde civil et fonder des entreprises.

Source : http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/