(Par Yaron Gamburg)
J’ai participé hier soir à une soirée commémorative organisée par la Mairie du 20eme arrondissement de Paris en mémoire de l’ancien Premier ministre israélien Itzhak Rabin. L’événement a été organisé par l’organisation « Maison Itzhak Rabin » avec la participation de notre ambassade.
Parmi les orateurs, Monsieur Daniel Ben Simon, député travailliste à la Knesset: « Itzhak Rabin a été assassiné, mais son héritage politique est vivant aujourd’hui. Tous les principaux partis politiques en Israël ont accepté sa vision de deux Etats pour deux peuples « .
C’est vrai. Tous les principaux partis politiques en Israël, de la gauche à la droite, dans le cadre du gouvernement et dans l’opposition, ont accepté cette position. Les débats politiques actuels entre le Likoud, Avoda, Israël Beitenou et Kadima sont sur les modalités plutôt que sur le principe. Benyamin Netanyahou a lui-même déclaré lors de son célèbre discours à l’Université Bar-Ilan, il y a de cela un an et demi, qu’Israël soutiendra cette solution.
Ce consensus général, impensable il y a encore 10 ans et qui remporte aujourd’hui l’adhésion de la très grande majorité des israéliens est devenu l’objectif à atteindre.
Il ya quinze ans, un jour après son assassinat, une foule immense de gens venus des quatre coins du pays se sont rendu à Jérusalem pour pleurer la mort d’Itzhak Rabin, dont le cercueil reposait à la Knesset. A cette époque, je faisais mon service militaire. Avec un groupe de soldats qui n’étaient pas en service ce soir-là nous nous sommes rendus à la Knesset pour dire au revoir à Itzhak Rabin et lui rendre un dernier hommage. Au revoir, pas adieu.
Je n’oublierai jamais cette nuit. Il y avait près d’un million de personnes dans cette foule hétéroclite mais pleurant d’une seule voix, en silence. Le cinquième de la population israélienne de l’époque.
Ce fut une expérience traumatisante pour notre nation. Quinze ans après la mort d’Itzhak Rabin, malgré les vagues de terrorisme, malgré les campagnes de haine dirigées contre nous, inlassables, insatiables, malgré les désillusions et les faux espoirs, la grande majorité des Israéliens sont toujours prêts à tendre la main à la paix…Lire la suite