Le conflit entre Israël et les Palestiniens est d’ordre idéologique, et non pas territorial.
– La question des colonies aurait pu être réglée il y a plusieurs années (2000 ou 2008, par exemple), mais les Palestiniens ont rejeté l’offre israélienne d’un État viable. Le rejet arabe du droit souverain et légitime de l’Etat d’Israël sur la terre d’Israël est commodément ignoré au profit du prétexte de la nécessité du gel de la colonisation.
Les implantations doivent faire partie d’une négociation diplomatique en face-à-face.
– Le comportement des Palestiniens fait que les Israéliens considèrent comme inconciliable leur attitude en vue d’une paix à long terme, ce qui n’empêche pas les Israéliens de poursuivre les entretiens (ainsi par exemple, les Palestiniens refusent toujours de reconnaître Israël comme un Etat juif accordant des droits démocratiques à tous ses citoyens).
Israël met en œuvre le gel de la colonisation durant neuf mois (à partir de novembre 2009), et pendant tout ce temps, les Palestiniens ont refusé de venir à la table des négociations.
– Les Palestiniens sont entrés en négociations au moment où le moratoire venait à son terme
afin de faire porter au maximum la pression internationale sur Israël, sans avoir que les Palestiniens aient à concéder quoi que ce soit.
Israël a évacué et détruit les colonies dans le cadre du processus de paix (Yamit, 1982) ou conformément à son désir de paix (le désengagement de Gaza et du nord de la Cisjordanie en 2005) et a déclaré à maintes reprises être prêt à des « sacrifices douloureux » en faveur de la paix … un euphémisme si l’on considère les évacuations à venir.
– Au final, les grands « blocs de colonies » ne sont pas près de disparaître, et au lieu de vilipender totalement la colonisation et les colons collectivement, les Palestiniens et leurs partisans au niveau international doivent commencer à opter pour des solutions pratiques (par exemple des échanges de territoires soigneusement planifiés). Selon les calculs, ces blocs occupent entre 5% à 6% de la Cisjordanie. Si la fin du gel de la colonisation a enfin réveillé la volonté des Palestiniens à négocier leur Etat, qu’ils commencent dorénavant à concevoir l’avenir …côté pratique !
Source : www.beyondimages.info