Dernières conditions préalables palestiniennes pour la poursuite des négociations

Après l’expiration de la période du moratoire de dix mois de gel sur la colonisation, l’Autorité palestinienne [AP] a annoncé des conditions préalables à la poursuite des négociations de paix avec Israël : cesser toute construction dans les quartiers juifs et les implantations au-delà de la ligne de cessez-le-feu de 1948.

En réaction, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a déclaré hier:
« J’appelle le président Abbas à poursuivre les pourparlers francs et sincères que nous venons juste de commencer, afin de parvenir à un accord de paix historique entre nos deux peuples. » Le Premier ministre Netanyahu a ajouté: « J’espère que le président Abbas va poursuivre ses négociations et continuer avec moi, sur la voie de la paix, que nous avons commencé il y a trois semaines seulement… Israël a accompli des progrès considérables en vue d’aider les Palestiniens en assouplissant les restrictions imposées pour améliorer leur qualité de vie, tant en Judée et en Samarie, que dans la bande de Gaza et je dis au président Abbas : ‘pour l’avenir de nos deux peuples, concentrons-nous sur ce qui est vraiment important. Marchons d’un pas accéléré et sincère afin de parvenir à un accord cadre de paix historique dans l’année en poursuivant nos discussions. »

Contexte
Israël cherche à parvenir à un règlement de paix négocié avec ses voisins palestiniens dès que possible. Par conséquent, Israël est opposé au pré-conditionnement des pourparlers de paix en général, et à cette dernière condition palestinienne en particulier, pour les raisons suivantes :

• Les conditions préalables sont contre-productives Selon l’Etat d’Israël, les conditions préalables de ce genre sont contre-productives pour la paix.
Les pourparlers de paix devraient être utilisés comme une occasion de résoudre les différences, non pas de créer de nouveaux obstacles. Les États-Unis et Israël ont fait clairement état dès la reprise des négociations directes à Washington il y a trois semaines, que les pourparlers directs israélo-palestiniens seraient effectués sans conditions préalables. Les conditions préalables palestiniennes avaient déjà retardé les négociations pendant 18 mois. Pourtant, presque immédiatement dès que ces négociations directes ont repris, les Palestiniens ont à nouveau transformé leurs conditions préalables à des pourparlers en désaccord entre les parties.

• Les conditions préalables ne sont pas une ‘tactique réciproque’ S’il est naturel que les deux parties aient des revendications concernant les actions de l’autre, Israël ne les utilise pas comme une menace pour sortir des entretiens.
Poser des conditions préalables est une tactique palestinienne, non utilisés par Israël. Israël pourrait aussi transformer chaque désaccord avec les Palestiniens en conditions préalables à des pourparlers directs. Chaque jour, l’Autorité palestinienne (AP) se tient derrière les incidents conduisant à l’incitation à la haine contre Israël dans les écoles et les médias palestiniens. L’AP mène également une campagne internationale visant à délégitimer Israël. Et il y a un problème encore plus fondamental que la tenue des pourparlers de paix avec le président Mahmoud Abbas qui peut être une perte de temps alors que la moitié du peuple palestinien est contrôlée par le Hamas – une organisation terroriste qui appelle ouvertement à la destruction d’Israël. Toutes ces questions donneraient des raisons légitimes à Israël de ne pas négocier. Mais Israël essaie de trouver des solutions à la table des négociations, sans chercher d’excuses pour s’en éloigner.

• Aucune condition préalable sur les implantations ne peut se justifier La colonisation israélienne n’a rien de nouveau et n’a jamais empêché les discussions dans le passé. En effet, les colonies n’ont jamais empêché Israël de participer à des négociations sérieuses et à faire de nombreux compromis en faveur de la paix.
Pour les 17 dernières années, les Israéliens et les Palestiniens ont négocié sans que les Palestiniens mettent comme condition préalable à des entretiens leur demande de gel de la colonisation. Le président Abbas a négocié avec Ehud Olmert pendant plus d’un an tandis que la construction de colonies se poursuivait – négociations au cours desquelles Abbas est presque parvenu à un accord.

Israël a démontré à maintes reprises que la question des colonies ne fait pas obstacle à des négociations sérieuses et aux compromis en faveur de la paix. La paix a été réalisée avec l’Egypte et la Jordanie, l’accord d’Oslo a été signé avec l’Autorité palestinienne, et Israël s’est désengagé de Gaza – malgré les colonies. Il n’y a donc pas de justification historique à boycotter les pourparlers de paix en raison de la question des colonies.

• Toute exigence de conditions préalables cause des retards inutiles
Après avoir perdu 9 mois, l’Autorité palestinienne menace maintenant d’un nouveau report le progrès actuel vers la paix.

En Novembre dernier, le gouvernement d’Israël a fait quelque chose que le secrétaire américain Clinton a qualifié à juste titre de ‘sans précédent’. Il a décidé d’un moratoire de 10 mois sur la construction de logements nouveaux dans les colonies. Ce moratoire a imposé à la politique israélienne de ne pas construire de nouvelles colonies et de ne pas exproprier les colonies existantes de terres supplémentaires. Israël dit explicitement que le moratoire était une mesure de confiance en gelant un temps toute construction pour faciliter l’entrée des Palestiniens en pourparlers directs.

Malheureusement, l’Autorité palestinienne a officiellement rejeté le moratoire comme inacceptable et a choisi de ne pas entamer des négociations durant cette période. Après avoir perdu neuf mois en restant à l’écart, les Palestiniens menacent maintenant de se retirer de la table des négociations si leur demande de prolongation du moratoire n’est pas respectée. Les Palestiniens jugeaient ce moratoire inacceptable et ils disent maintenant qu’il est essentiel. Un temps précieux a été gaspillé, et leur posture risque d’en faire perdre maintenant encore. Des négociations sérieuses doivent commencer, où Palestiniens et Israéliens montrent qu’ils peuvent surmonter leurs divergences par le dialogue plutôt que par une exigence préalable.

• Les conditions préalables nuisent à un compromis négocié
Israël est déterminé à parvenir à un accord-cadre de paix avec les Palestiniens dans l’année à venir. Cela exigera des compromis sur de nombreuses questions difficiles. L’Etat d’Israël pose la question suivante, « si nous ne pouvons pas trouver un compromis temporaire à la construction dans les colonies au cours de la prochaine année, comment allons-nous trouver des compromis permanent sur les questions plus difficiles qui nous divisent ? » La capacité des parties à surmonter avec succès des divergences sur la construction des colonies est à bien des égards un test décisif de leur capacité à résoudre les problèmes historiques encore plus complexes qui nous guettent dans ces pourparlers.

Il convient de rappeler que la question principale n’est pas l’accord sur les « colonies » (en anglais, settlements), mais « l’accord de paix » (en anglais, settlement). Israël est prêt à discuter toutes les questions essentielles du conflit, y compris l’avenir des colonies juives dans les territoires contestés. Les Palestiniens mettront leurs positions sur la table et Israël également. C’est là que la question des colonies doit être traitée.

Israël est prêt à négocier une paix historique. Israël demande instamment à ses partenaires palestiniens de ne pas rater une fois de plus une occasion historique pour la paix.

3 réponses à “Dernières conditions préalables palestiniennes pour la poursuite des négociations

  1. Chers Vous de l’Ambassade d’Israël à Paris,

    Vos explications sont tellement alambiquées que je n’y ai strictement rien compris.

    Ou plutôt si, j’ai compris une chose et une seule, c’est que vos positions semblent à ce point indéfendables que vous vous y perdez vous-mêmes.

     » Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire vous viennent aisément « .

    Le moins que je puisse dire c’est que vos explications ne me paraissent pas limpides et ceci pour la simple raison… que vous n’avez rien à dire !

    Avec mes amitiés,
    Antoine GED

    • Bonjour et merci de votre courriel,

      Nous avons en mémoire vos encouragements lors du nouveau format de notre newsletter et nous félicitons de votre fidélité.

      Quant au contenu des points développés dans ce communiqué reprenant la divergence entre Israéliens et Palestiniens quant au « préalable de la prolongation du moratoire sur le gel de la colonisation » aux négociations directes, il est absolument clair et limpide comme l’indique cet article, que du point de vue du ministère israélien des Affaires étrangères :
      • Les conditions préalables sont contre-productives
      • Les conditions préalables ne sont pas une ‘tactique réciproque’
      • Aucune condition préalable sur les implantations ne peut se justifier
      • Toute exigence de conditions préalables cause des retards inutiles
      • Les conditions préalables nuisent à un compromis négocié : la capacité des parties à surmonter avec succès des divergences sur la construction des colonies est à bien des égards un test décisif de leur capacité à résoudre les problèmes historiques par ces pourparlers.

      Il convient de rappeler que la question principale n’est pas l’accord sur les « colonies » (en anglais, settlements), mais « l’accord de paix » (en anglais, settlement). Israël est prêt à discuter toutes les questions essentielles du conflit, y compris l’avenir des colonies juives dans les territoires contestés. Les Palestiniens mettront leurs positions sur la table et Israël également. C’est là que la question des colonies doit être traitée. Israël est prêt à négocier une paix historique.

      En quoi est-ce alambiqué ?
      Pourquoi n’est-ce pas défendable ?

      Nous vous recommandons dorénavant la lecture attentive du blog du Porte-parole de l’Ambassade d’Israël à Paris … il semble plutôt avoir BEAUCOUP à dire !

      yarongamburg.blogspot.com

      Cordial shalom

    • pas compris ? alors il faut relire !

      c’est vrai que c’est plus direct que sur les sites de propagande pro-palestiniens : concentrons nous sur ce qui est important : la paix .

      cet ultimatum immobilier des palestiniens n’est qu’un argument politicien dans la discussion et beaucoup de vent pour les média, il est même risible en mettant la barre à 1948, rien de plus .

      Car on ne pas pas tout de même prendre au sérieux une référence à 48 qui exonère l’AP de son héritage terroriste, de 3 défaites militaires de ses alliés, du refus de 49, des « non » de khartoum, et de la spoliation des juifs de judée-samarie de 48 à 67 ?

      L’achèvement de programme n’est pas un réel obstacle aux négociations – Gaza n’a-t-elle pas été évacuée ?- Quiconque s’intéresse vraiment aux négo le sait, non ?

      Ne dit on pas en français : quand le bâtiment va, tout va ! (Martin Nadeau) signe encourageant :! Alors espérons que M Abbas acceptera de répondre à son homologue israélien en parlant de paix .

      bon courage Antoine .

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