( source : IsraelValley ) Selon une première estimation de l’Institut israélien de la Statistique, le Produit Intérieur Brut (PIB) a augmenté de 4.7% au deuxième trimestre de 2010, en rythme annuel. Comparée aux deux trimestres précédents (3,6% puis 4,3%), l’accélération est nette. Dans le secteur marchand, la production a augmenté encore plus vite: + 4,9% au deuxième trimestre de 2010.
Les principaux moteurs de la croissance israélienne restent la consommation des ménages et les exportations. La consommation privée, qui absorbe 40% de la production intérieure, a progressé de 8,7% au deuxième trimestre. Quant aux exportations de biens et services, elles ont augmenté au rythme annuel de 15,8% au cours des trois derniers mois.
La consommation des ménages s’accélère
Les dépenses de consommation des ménages se sont accélérées au deuxième trimestre: elles ont fait un bond de 8,7% par rapport au trimestre précédent. Au premier trimestre de 2010, la consommation privée n’avait progressé que de 2,8% en glissement annuel. Par tête d’habitant, la consommation privée a augmenté 6,8% au second trimestre, contre 0,5% seulement au premier trimestre. Au cours du premier semestre de 2010, les achats des ménages ont augmenté de 3,7%.
L’investissement renoue avec la croissance
Après un désinvestissement en 2009, l’investissement brut (logements, équipement industriel, véhicules, etc.) confirme sa croissance depuis le début 2010: il a augmenté de 11% au deuxième trimestre, succédant à une hausse de 12% au premier trimestre. A noter que l’augmentation de l’investissement a été plus forte pour les ménages (+ 17 %) que pour les entreprises industrielles (+ 7 %).
Le solde extérieur s’améliore
Au second trimestre, les exportations de biens et services se sont accélérées: + 15,8% contre + 5,5% au premier trimestre. Les principales branches qui ont élargi leurs débouchés extérieurs depuis le début de l’année sont l’industrie et le diamant. A l’inverse, les importations totales ont progressé moins vite au second trimestre (+ 8,3%) qu’au premier (+ 21,8%), ce qui laisse entrevoir une contraction du déficit commercial.
Les dépenses publiques stagnent
Au cours du premier semestre 2010, les dépenses publiques (importations militaires exclues) sont restées stables. Au dernier trimestre de 2009, elles avaient progressé de 2,2%.
Une croissance plus forte qu’en Europe
La croissance d’Israël en 2010, qui dépassera les 4%, est largement supérieure à celle de la majorité des pays occidentaux. En glissement annuel, la croissance du PIB reste plus molle en France (+ 1,4%) ou en Allemagne (+ 1,9%) et aux Etats-Unis (+ 2,5%); elle pourrait même être négative en Espagne et Italie.
Jacques Bendelac (Jérusalem)